Décidément, les rappels de voitures sont une épidémie aujourd'hui. Ne voilà-t-il pas que BMW annonce ce mercredi le rappel d'environ 1,6 million de voitures dans le monde en raison d'airbags potentiellement défectueux ! Cette décision concerne les exemplaires d'une ancienne génération de son modèle phare Série 3 produite entre mai 1999 et août 2006, selon un communiqué du constructeur munichois.
"Il s'agit d'une mesure de précaution volontaire pour minimiser le risque d'ouverture anormale de l'airbag" pour le passager, a indiqué BMW, qui assure n'avoir recensé aucun incident. Le 1,6 million de véhicules comprend 240.000 voitures déjà rappelées par le constructeur allemand en 2013 pour un problème d'airbags fabriqués par l'entreprise japonaise Takata. Le défaut, "détecté dans de rares cas dans des véhicules de la concurrence utilisant les mêmes systèmes du sous-traitant", provient du générateur de gaz qui assure le déploiement de l'airbag, explique le groupe.
L'équipementier Takata incriminé
L'équipementier automobile nippon Takata est l'un des principaux fabricants mondiaux de systèmes d'airbags. Le problème du gonfleur de ses airbags, qui peuvent ne pas fonctionner et entraîner une explosion ou un départ de feu, a provoqué des rappels massifs, estimés à plus de 10 millions d'unités, de la part de constructeurs automobiles comme Toyota, Nissan, Honda, Mazda, Chrysler, Ford et GM.
Honda avait ainsi dû rappeler en juin plus de deux millions de véhicules dans le monde, à cause d'un problème d'airbag. GM avait même dû pour sa part annoncer, fin juin, la suspension de la vente des Chevrolet Cruze neuves pour ce même problème.
Au-delà de ce problème, GM bat tous les records de rappels, avec 30 millions de véhicules cette année à ce jour. La Directrice générale du constructeur américain, Mary Barra, doit même se rendre au Sénat pour une audition ce jeudi 17 juillet, dans le cadre de l'enquête du Congrès. Elle s'était déjà rendue le 18 juin à la Chambre des représentants et le 2 avril au Sénat. Un (mauvais) record absolu de tous les temps pour GM. Soit le triple de ce que que le japonais Toyota avait dû rappeler en 2009-2010.
Trois fois la production annuelle
30 millions, c'est carrément plus de trois fois les ventes mondiales annuelles du consortium américain. General Motors a connu une nouvelle aggravation de l'épidémie fin juin avec le rappel de 8,23 millions de voitures supplémentaires, qui ont, selon la firme de Detroit, provoqué trois morts de plus. Ce qui porte à au moins 16 le nombre de décès reconnus par General Motors.
Ceci dit, la plupart des rappels sont préventifs. C'est quasiment une obligation aux Etats-Unis. Toyota, l'un des plus cotés pour la fiabilité des véhicules selon les enquêtes, rappelle ainsi systématiquement ses voitures au moindre soupçon. ce qui ne signifie nullement une moindre fiabilité. D'autres marques préfèrent éviter les rappels publics et effectuer des vérification discrètes lors des visites d'entretien effectuées dans le réseau par les clients.
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