Automobile : le marché de l'occasion signe son meilleur cru depuis 2007

Les transactions de voitures d'occasion ne s'est jamais aussi bien porté depuis 2007, même si ce marché n'avait pas réellement décroché avec la crise. On note l'amorce d'un recul des voitures diesel, et les conséquences du scandale Volkswagen...
Nabil Bourassi
Le marché de l'occasion se tourne de plus en plus vers des voitures âgées. Ainsi, la proportion de voitures de plus de dix ans échangées est passée de 36,2% à 37,6%.

C'est définitivement une très bonne année pour l'automobile française. Après les bons chiffres du marché du neuf, c'est le marché de l'occasion qui a affiché ses excellents résultats. Avec 5.562.164 immatriculations, l'année 2015 est la meilleure année depuis 2007 (5.570.770 immatriculations) d'après les chiffres publiés par AutoScout 24, un des leaders européens des sites de vente de voitures d'occasion. Les transactions ont enregistré une hausse de 2,1% sur un an.

Il faut dire que le marché de l'occasion n'a pas réellement décroché suite à la crise puisqu'il n'a jamais baissé de plus de 3% de son niveau d'avant-crise, alors que le marché du neuf, lui, avait flanché de près de 20%.

Le diesel amorce sa baisse

Il apparait que l'année 2015 a signé l'amorce d'une baisse du diesel au profit de l'essence. Il ne s'agit que d'une amorce puisque la part de marché du diesel n'est que d'un point et représente encore 67% des transactions. Pour Vincent Hancart, directeur général en France d'AutoScout 24, "le rééquilibrage entre l'essence et le diesel est beaucoup moins rapide que dans le neuf". Pour rappel, le diesel a perdu 20 points de parts de marché sur le neuf en France entre 2008 et 2015. "L'offre de voitures d'occasion reste fortement diésélisée, même si on a passé un sommet de la diésélisation du marché", explique-t-il. La baisse des ventes de diesel neuf se chargera, à terme, d'assécher le marché de l'occasion.

Autre caractéristique de cet exercice, les conséquences de l'affaire Volkswagen. Vincent Hancart s'étonne : "il y a un paradoxe avec la baisse des parts de marché de la marque Volkswagen, alors que les autres marques du groupe sont stables". Au quatrième trimestre, les transactions de voitures estampillées Volkswagen sont en légère baisse (97.218 unités, soit environ 500 voitures en moins), mais sur un marché en hausse, la part de marché passe à 6,96% contre 7,07% un an auparavant. Compte tenu de la déflagration de l'affaire des moteurs truqués de Volkswagen, cette baisse parait très contenue.

La crise a créé une "distorsion" du marché de l'occasion

AutoScout 24 note que le marché de l'occasion se tourne de plus en plus vers des voitures âgées. Ainsi, la proportion de voitures de plus de dix ans échangées est passée de 36,2% à 37,6%. Il faut dire que la crise de 2008 et 2009 a eu un impact sur le marché de l'occasion sur l'offre. "Il y a eu une distorsion sur le marché, certaines raretés se sont installées sur certains segments, cela a conduit à une légère hausse des prix, mais nous estimons celle-ci à 1%, ce qui n'est pas énorme", explique Vincent hancart.

Les marques françaises continuent à tenir le haut du pavé avec 55,5% du marché de l'occasion. On note néanmoins de fortes progressions de marques récemment installées en France, ou qui se sont récemment relancées. Ainsi, les voitures de la marque Kia ont progressé de 15,9%, celles de Nissan ont monté de 13,7% et les transactions de Dacia ont augmenté de 11,4%.

Nabil Bourassi

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