Bruxelles examine les soupçons de cartel de l'industrie auto allemande

Les constructeurs automobiles allemands Volkswagen, Audi, Porsche, BMW et Daimler se seraient concertés sur la réduction des émissions polluantes des voitures diesel, selon l'hebdomadaire allemand der Spiegel. La Commission européenne pourrait ouvrir une enquête.
Le Spiegel affirmait tirer cette information "d'un document écrit que le groupe VW a adressé aux autorités de la concurrence" en juillet 2016.

La Commission européenne a indiqué samedi 22 juillet qu'elle examinait des informations faisant état d'un éventuel cartel entre les grands constructeurs automobiles allemands. "La Commission européenne et l'Office allemand anti-cartel ont reçu des informations" sur un éventuel cartel entre les constructeurs automobiles allemands Volkswagen, Audi, Porsche, BMW et Daimler, "qui sont en train d'être examinées par la Commission", a indiqué l'exécutif européen, gardien de la Concurrence en Europe.

"A ce stade, il est prématuré de spéculer davantage" a ajouté un porte-parole de la Commission européenne. "La Commission européenne et les autorités nationales de la Concurrence coopèrent étroitement entre elles sur ce genre d'affaires" a-t-il ajouté.

A la suite de cet examen, l'exécutif européen décidera si oui ou non il ouvre une enquête qui peut elle-même durer plusieurs années, avant qu'une sanction financière ne tombe.

La clémence, stratégie pour démanteler les cartels

Les déclarations de la Commission européenne font suite à un article de l'hebdomadaire allemand der Spiegel, selon lequel les grands constructeurs automobiles allemands Volkswagen, Audi, Porsche, BMW et Daimler, auraient formé un cartel depuis les années 1990, se concertant notamment sur la réduction des émissions polluantes des voitures diesel.

Le Spiegel affirmait tirer cette information "d'un document écrit que le groupe VW a adressé aux autorités de la concurrence" en juillet 2016, comme "une sorte d'auto-dénonciation". Daimler aussi se serait auto-dénoncé, affirme l'hebdomadaire.

Les cartels sont interdits dans l'UE puisqu'ils nuisent à la concurrence et aux consommateurs. La Commission européenne peut infliger de lourdes amendes aux entreprises qui s'entendent entre elles, le record ayant été atteint le 19 juillet 2016. L'UE avait alors infligé une amende de 2,93 milliards d'euros à quatre fabricants européens de camions, accusés de s'être entendus pendant 14 ans sur les prix de vente de leurs poids lourds.

La politique dite de "clémence" menée par la Commission européenne encourage les entreprises à lui communiquer des preuves internes de l'existence d'un cartel. La première entreprise membre d'un cartel qui entreprend cette démarche est exemptée d'amende. Cette stratégie s'est révélée très efficace pour démanteler les cartels.

(Avec AFP)

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Commentaires 12
à écrit le 23/07/2017 à 17:44
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La commission européenne qui ne savait rien bien entendu et le gouvernement allemand encore moins, on y croit tous. Des cartels il y en a partout, dans les assurances et les banques en priorité, ne pas oublier que nous n'arrivons plus à distingue...

à écrit le 23/07/2017 à 16:52
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Nul besoin de citer 5 constructeurs , seuls 3 sont concernés car les diesels des AUDI.PORCHE ET VW sont viennent tous de VW et sont souvent les memes ; idem pour SEAT et SKODA . Heureusement LAMBORGHINI ne met pas de diesels dans ses superbes voitur...

le 23/07/2017 à 22:24
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Il n' y a pas un mois sans qu' un nouveau scandale apparaisse chez VV groupe, je rappelle que le dernier en date a moins de 15 jours, la triche révélée sur les chiffres de vente du réseau France.

à écrit le 23/07/2017 à 15:01
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Beaucoup trop d'automobiles allemandes sur nos routes alors que la balance commerciale française du secteur est maintenant déficitaire (passée de +10 Mds € en 2007 à -10 Mds € en 2016). Moins de signes égocentriques d'appartenance sociale pour mieux...

le 24/07/2017 à 9:31
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Le raisonnement serait juste si les usines d'automobiles de marques françaises n'avaient pas largement été remplacées par des implantations étrangères : captur >espagne kadjar > espagne megane > espagne clio > au moins 80 % turquie twingo > slov...

le 24/07/2017 à 15:09
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Bien sur. Mais je parle des segments supérieurs de nos constructeurs encore assemblés sur notre sol, pas des véhicules d'entrée de gamme, au demeurant moins coûteux pour l'équilibre de nos échanges.

le 24/07/2017 à 15:13
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Même si dire cela est politiquement incorrect, libre échange oblige...

le 25/07/2017 à 16:57
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Léo a raison, c'est le résultat d'une méconnaissance total de l'économie pour la plus part de nos concitoyens, chose voulue par une grande partie de notre enseignement..... . Quant à "didou" qui a sût faire une bonne étude sur la production automob...

à écrit le 23/07/2017 à 11:53
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La deutsche Qualität encore, et qui vient cafter ...? VW encore .. Il leur serait sûrement impossible de payer une grosse prune à l' Ue après les 28 milliards abandonnés aux américains ...

le 25/07/2017 à 17:05
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Le cafteur n'est pas VW, ce sont les Schwabes de Stuttgart (manière de faire et d'être qui correspond pour beaucoup à cette région). En Allemagne, lorsque des entreprise se mettent en accord pour des avantages économiques elles créent un "Kartell" ...

à écrit le 23/07/2017 à 10:41
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Plus les bagnoles sont grosses et chères, plus elles consomment plus elles polluent et justement c'est le cœur de métier des allemands, alors on comprend mieux le cartel pour maintenir une pseudo réputation d'efficience énergétique .

à écrit le 23/07/2017 à 10:34
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On va voir si la commissaire à la Concurrence, madame Margrethe Vestager, va mettre autant d'énergie sur cette fraude (si elle est avérée) que sur Apple et Google. De toute façon, elle sera partie lors de la résolution de cette affaire. De même, c...

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