Le groupe en avait fait la promesse il y a huit mois, la bonne nouvelle a été confirmée par Zetsche, le patron du groupe Daimler, en personne lors d'une visite à l'Elysée ce vendredi 18 mai. 500 millions d'euros seront investis sur le site mosellan de Hambach, où des Smart sont fabriquées depuis 20 ans dans le cadre, déjà, d'un partenariat franco-allemand.

Face à l'érosion des ventes de la Smart Fortwo, passées de 100,000 à 85,000 par an ces dernières années, les 800 salariés du site avaient accepté en 2015 de travailler 39 heures payées 37 en échange du maintien de l'emploi jusqu'en 2020.

10 milliards investis pour 10 modèles électriques

L'investissement sera consacré au développement du véhicule et à l'aménagement de l'usine, pour fabriquer un modèle compact, qui n'a pour l'heure pas été précisé, pas plus que les volumes prévus.

La version électrique de la Smart, la Fortwo EQ était jusqu'à présent le seul modèle électrique fabriqué en série par le groupe. Et c'est sur cette expérience que Daimler mise pour développer une large gamme électrique. Le groupe a prévu d'investir 10 milliards d'euros dans ce projet, qui comptera 10 modèles 100 % électriques d'ici à 2022. Tous les segments seront couverts, et Daimler projette 15 à 25 % de ses ventes composées de modèles électriques à l'horizon 2025.

Deuxième investissement étranger après  Toyota

Certes, les véhicules électriques ne représentent encore que 1% du marché automobile européen, mais ils affichent une progression de leurs ventes de 50%, et pourraient selon les experts représenter 10% du marché en 2025.

Le président de la région, Jean Rottner s'est évidemment félicité de cette « très bonne nouvelle pour la région Grand Est et la Lorraine.

Mais cet investissement est également significatif à l'échelle française. En effet, notre pays compte peu d'usines de constructeurs étrangers sur son territoire. En dehors de Daimler, Toyota  emploie 3.800 personnes à Onnaing (Nord) où le groupe japonais fabrique depuis 1999 ans la citadine Yaris et  a annoncé en janvier dernier un nouvel investissement de 400 millions d'euros et la création de 700 emplois d'ici à 2020.

Ces investissements s'inscrivent dans un contexte de redressement du marché européen des véhicules neufs, qui a retrouvé ses niveaux d'avant la crise de 2007-2008.