A qui profitera le scandale des airbags Takata? Sans doute au suédois Autoliv, le numéro un mondial des airbags (et des ceintures de sécurité), qui a indiqué ce mercredi être capable d'adapter sa chaîne de production pour répondre à un accroissement de la demande.

Aussitôt après la publication de son communiqué, le titre Autoliv gagnait 3,7% à 1.096 couronnes vers 10h10 GMT à la Bourse de Stockholm, dont le principal indice était stable. Les investisseurs semblent avoir anticipé cette annonce puisque l'action a augmenté de 31% contre 13% pour la Bourse de Stockholm.

"Il est un peu prématuré de dire ce que cela signifie exactement pour nous, mais nous sommes évidemment prêts à accroître nos capacités et à approvisionner le secteur aussi rapidement que possible dès lors que nous constatons une hausse des besoins", a dit un porte-parole d'Autoliv, Thomas Jonsson.

L'entreprise suédoise a déclaré qu'elle comptait produire jusqu'à 25 millions de déclencheurs d'airbags supplémentaires en 2015 et 2016 pour compenser la perte de production de Takata qui représentait 20% du marché mondial.

Autoliv est une société fondée en 1953, un temps filiale d'Electrolux, et qui revendique 50.000 salariés dans 80 pays à travers le monde, avec un chiffre d'affaires de 9,24 milliards de dollars en 2014 (+5%).

Le plus grand rappel de véhicules de l'histoire automobile

Les Etats-Unis sont en passe de connaître le rappel de voitures le plus conséquent de leur histoire. A cause d'un grave défaut dans la fabrication des airbags de Takata, l'entreprise japonaise s'est résolue à entreprendre la révision de près de 34 millions de véhicules.

 « C'est le rappel le plus complexe en matière de sécurité dans l'histoire des Etats-Unis », a déclaré le secrétaire d'Etat aux transports, Anthony Foxx.

Selon les autorités américaines, les airbags ne seraient pas correctement scellés. Ce défaut, susceptible de favoriser l'apparition de moisissures dans le réservoir et d'endommager le gaz propulseur, pourrait conduire à un déclenchement trop violent de l'airbag, propulsant des éclats de métal dans l'habitacle.

L'équipementier Takata au pied du mur

A ce jour, 6 décès et quelque 100 blessés seraient la conséquence de cette erreur de fabrication. Sur les onze constructeurs automobile concernés, Honda est celui qui a été le plus ébranlé par cette affaire. Accusé d'une mauvaise gestion de cette crise, le patron de Honda, Takanobu Ito, a récemment été écarté, tout comme le président de Takata.

Pour poursuivre sa production, Honda s'approvisionne désormais chez Autoliv pour remplacer les airbags de Takata. En décembre, un porte-parole d'Autoliv avait indiqué que les livraisons commenceraient à partir du deuxième trimestre et augmenteraient progressivement durant la deuxième partie de l'année.

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