Le PDG de Ford remplacé par James Hackett

Le deuxième constructeur automobile américain a confirmé le renvoi de son patron, Mark Fields, remplacé par l'actuel responsable du programme de voiture autonome, James Hackett. Le conseil d'administration sanctionne les contre-performances en matière de rentabilité mais également l'incapacité de Mark Fields à redresser une action qui a perdu 40% depuis sa prise de poste en 2013...
Mark Fields est aux manettes de Ford depuis 2013.

Ford a confirmé lundi le départ de son PDG Mark Fields et annoncé son remplacement en interne par Jim Hackett alors que le deuxième constructeur automobile américain fait face à une chute de ses ventes et du cours de son action.

Une action en berne

M. Fields, 56 ans, avait pris la tête du constructeur de Dearborn (Michigan, nord) il y a tout juste trois ans et l'avait engagé dans une stratégie visant à privilégier le développement de véhicules autonomes. Mais après plusieurs années de progression, le marché automobile américain traverse actuellement un trou d'air et les bénéfices du groupe ont chuté de près de 40% en 2016, sapant la confiance des investisseurs.

Jim Hackett, 62 ans, était jusqu'ici responsable de la division des véhicules autonomes et technologies ce qui indique que Ford va toutefois poursuivre dans la voie tracée par Mark Fields. M. Hackett, qui a dirigé le groupe de meubles de bureau Steelcase, avait rejoint Ford l'an dernier.

"Nous partons d'une position de force pour transformer Ford pour l'avenir", a affirmé Bill Ford, le président exécutif du groupe et descendant du fondateur du groupe Henry Ford, cité dans le communiqué. "Jim Hackett est la bonne personne pour diriger Ford pendant cette transformation de l'industrie automobile et de la mobilité en général", a-t-il ajouté, qualifiant le nouveau PDG de "visionnaire".

Le patron de l'Europe devient numéro 2

Jim Farley, un ancien de Toyota, actuellement à la tête de la région Europe, Moyen-Orient et Afrique, sera propulsé numéro 2 avec le titre de président. Il a notamment permis à Ford de renouer avec la rentabilité sur le marché européen, alors que le premier constructeur américain, General Motors, a lui choisi de s'en retirer en vendant sa filiale Opel/Vauxhall au français PSA.

Les fonctions de Joe Hinrichs, le patron des Amériques, vont par ailleurs être élargies. Il a présidé au succès commercial de la camionnette à plateau (pick-up) F-150, véhicule le plus vendu aux Etats-Unis.

L'action Ford a perdu plus de 38% de sa valeur depuis l'été 2014. Contrairement à General Motors et Chrysler, le groupe avait toutefois été le seul à ne pas faire faillite et devoir recourir à une aide des pouvoirs publics lors de la crise financière de 2008. Chrysler a, depuis, été racheté par le groupe italien Fiat.

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