Londres donne des gages à Toyota qui maintient donc son investissement

Le groupe automobile japonais avait retardé la confirmation d'un investissement programmé de 274 millions d'euros dans une usine britannique. Le gouvernement britannique a alors adressé un courrier à Toyota où il aurait donné les mêmes gages que ceux donnés à Nissan.
Le Brexit avait mis en suspens un investissement programmé par Toyota dans son usine britannique de 270 millions d'euros.

Toyota a pris la décision d'investir plus de 240 millions de livres (274 millions d'euros) dans son usine anglaise après avoir obtenu du gouvernement la confirmation par écrit qu'il continuerait de bénéficier de conditions favorables après le Brexit, ont rapporté deux sources à Reuters.

Un courrier dont le contenu reste secret

Le 16 mars, le constructeur japonais avait annoncé qu'il installerait sa nouvelle plate-forme dans son usine de Burnaston. Une source proche du dossier a indiqué que Toyota avait retardé l'annonce initialement attendue fin 2016 en raison d'un certain nombre de facteurs, dont la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.

Le ministère des Entreprises, de l'Énergie et de la Stratégie industrielle a confirmé l'existence d'un courrier, mais s'est refusé à le publier.

Demande d'accès sans entraves au marché européen

La lettre est similaire à celle reçue par Nissan l'année dernière, lorsque ce dernier a décidé d'assembler deux nouveaux modèles dans son usine du nord de l'Angleterre, a indiqué la source.

"On y trouve les mêmes termes chaleureux que ceux adressés à Nissan pour ses véhicules électriques, son engagement en faveur de la formation et sa contribution à la compétitivité de l'industrie automobile britannique, a-t-elle dit.

Un porte-parole de Toyota s'est refusé à dire si le constructeur avait reçu un tel courrier. Il a évoqué le communiqué du groupe en date du 16 mars qui indiquait que le gouvernement britannique apporterait une contribution financière pour la formation et la recherche et développement. Toyota précisait également qu'"un accès permanent au marché européen sans barrières douanières serait vital pour un futur succès".

Quelle pérennité pour les usines automobiles britanniques?

En mars, Londres avait dit qu'il soutiendrait l'investissement de Toyota en consacrant 21,3 millions de livres (24,3 millions d'euros) à la formation, à la recherche et développement et à l'innovation.

Toyota produit environ 10% des 1,7 million de voitures assemblées chaque année en Grande-Bretagne.

De nombreux grands constructeurs automobiles s'inquiètent de la viabilité à long terme de leurs usines en Grande-Bretagne et se servent de leurs prochaines décisions d'investissement pour pousser le gouvernement britannique à s'engager à maintenir un libre-échange après le Brexit, qui devrait avoir lieu en mars 2019.

(Avec Reuters)

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Commentaires 2
à écrit le 18/07/2017 à 8:55
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Toyota fabrique des autos. Pourquoi l'executif refuse de publier un courrier ? Le peuple devrait logiquement etre informe de cette cuisine. Il ne s'agit pas d'armement ou de strategique. Democrature de "pavois", comme en France.

à écrit le 17/07/2017 à 15:03
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Pour l'instant Londres confirme unilatéralement un accès libre au marché de l'UE à 27 personnellement je suis contre et pour les futures élections françaises et européennes ces dernières peu suivies, mon vote dépendra des restrictions qui seront fait...

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