Et une de plus ! PSA inaugure sa cinquième usine en Chine, et sa quatrième dans le cadre de sa coentreprise avec DongFeng Motors, baptisée DPCA. C'est à Chengdu, une immense agglomération de 14 millions d'habitants où les buildings poussent comme des champignons, que la société sino-française a décidé de s'installer.
Une inauguration très "people"
Pour l'occasion, DPCA a invité les plus hauts cadres de ses deux actionnaires, dont les PDG Carlos Tavares pour PSA et Zhu Yanfeng pour DongFeng Motors, mais également tout ce que la région compte de hauts dignitaires du parti, ainsi que l'ambassadeur de France. Pour un élu local, cette implantation correspond parfaitement aux ambitions de développement industriel de la province. Pour PSA, cette inauguration doit poser les jalons d'une nouvelle étape dans sa conquête du marché chinois.
En s'implantant dans l'ouest du pays, le constructeur automobile français espère notamment toucher la clientèle de l'intérieur des terres qui correspond aux gisements de croissance.
Une usine à SUV
Cette usine d'une capacité de 300.000 voitures par an aura coûté autour de 470 millions d'euros. Elle comptera 2.000 salariés à terme. Ce nouveau site sera notamment spécialisé dans les SUV, le segment le plus dynamique en Chine (+44% au premier semestre). L'inauguration de l'usine a coïncidé avec le salon automobile de Chengdu, l'occasion pour PSA de présenter son 4008, qui n'est autre que le 3008 lancé en Europe il y a quelques mois. A terme, ce site comptera trois SUV dont le 3008 chinois (qui est un restylage de l'ancien 3008) et le 2008. C'est d'ailleurs un 4008 qui a est sorti, le premier, des lignes du site de Chengdu.
Avec cette usine, DPCA porte ses capacités totales dans le pays à plus d'un million d'unités. Pour PSA, cette inauguration arrive à un moment compliqué puisque ses ventes sont en forte baisse (-20% au premier semestre). Le contexte est également compliqué d'un point de vue sectoriel puisque le pays entre progressivement dans une zone de surproduction. En 2015, les capacités devraient atteindre 31 millions d'unités, pour un marché d'environ 22 millions de voitures. Les autorités estiment qu'il y a encore 6 millions d'unités en chantier.
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L'ambition de PSA est de résoudre la problématique des surcapacités en concevant des lignes flexibles. L'usine de Chengdu a également lourdement investi dans la robotique. "Nous sommes sur les plus hauts standards d'automatisation de l'industrie automobile chinoise", explique un haut cadre de PSA.
Les sites chinois, les meilleurs de PSA ?
Le plan 5A+, volet chinois du plan stratégique Push to Pass, vise une baisse de 20% des coûts de production en Chine à horizon 2018, et un gain de productivité de 30% en 2021. Si on en croit Yann Vincent, directeur industriel du groupe, les usines chinoises se placent déjà comme référent du groupe en terme de qualité et d'efficacité. Avec ces objectifs, elles pourraient encore creuser l'écart et devenir un véritable atout de compétitivité pour DPCA.
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