PSA va verser un dividende pour la première fois depuis 2011

Malgré la baisse du chiffre d'affaires, due notamment à la cession d'une partie de Faurecia, PSA a retrouvé une rentabilité.

PSA a publié jeudi un bénéfice net en hausse de 79% pour l'exercice budgétaire 2016, à 2,15 milliards d'euros, améliorant sa rentabilité sur fond d'une baisse du chiffre d'affaires due à des effets de périmètre et de changes.

Le groupe automobile français (marques Peugeot, Citroën et DS), en tractations pour acquérir les activités européennes de General Motors, a légèrement revu à la hausse ses objectifs financiers à moyen terme, visant désormais une marge opérationnelle supérieure à 4,5% pour sa division automobile sur la période 2016-2018, contre 4% auparavant.

0,48 euro versé par action

Cet objectif a déjà été dépassé l'année dernière, atteignant 6% contre 5% en 2015. PSA a toujours pour but une marge de 6% à horizon 2021. Fort de cette rentabilité retrouvée, PSA va distribuer à ses actionnaires, parmi lesquels l'Etat français, un dividende pour la première fois depuis 2011, a-t-il précisé dans un communiqué. Il s'établira à 0,48 euro par action.

Côté chiffre d'affaires, PSA ambitionne toujours une hausse de 10% à taux de changes constants entre 2015 et 2018, et 15% supplémentaires d'ici à 2021, aux termes de son plan stratégique publié début avril 2016. L'année dernière, le chiffre d'affaires a toutefois reculé, passant de 56,3 à 54 milliards d'euros, soit un repli de 4,1% qui s'explique en grande partie par une cession de l'activité "pare-chocs" de l'équipementier Faurecia, effective début août 2016.

Retour en Iran, plongeon en Chine

Hors cette cession, l'activité recule de 1,2%, pénalisée par de forts effets de change: à taux de changes constants, elle progresserait de 2,1%, a fait valoir l'entreprise dont les ventes de véhicules ont progressé de 5,8% l'année dernière, à 3,15 millions d'unités.

Ce dernier chiffre, dévoilé dès janvier, cache toutefois des situations constrastées. Sa progression est due à la réintégration des ventes en Iran dans la foulée de la reprise des activités de Peugeot dans ce pays après la levée de sanctions économiques.

Hors Iran, les ventes unitaires ont baissé de 2%, plombées par la situation en Chine (-16%) et malgré une tenue correcte de la tendance sur le premier marché de PSA, l'Europe (+3,6%).

Négociations pour Opel

PSA n'a pas mentionné dans son communiqué les négociations en cours avec General Motors pour prendre le contrôle des marques Opel et Vauxhall, et le directeur financier du groupe, Jean-Baptiste de Chatillon, a refusé de s'exprimer à ce sujet.

Mercredi, le gouvernement français et la famille Peugeot, deux des actionnaires de référence, ont approuvé le principe d'une telle opération. Le président du directoire de PSA, Carlos Tavares, a également reçu la bénédiction du gouvernement allemand et s'est entretenu mercredi avec la Première ministre britannique Theresa May pour tenter de la convaincre du bien-fondé de cette possible acquisition ou alliance, qui ferait repasser le groupe à la deuxième place européenne en nombre d'unités vendues, derrière Volkswagen mais devant Renault.

En attendant, "ces résultats démontrent notre capacité à réaliser de manière récurrente d'excellentes performances dans un environnement adverse", a estimé M. Tavares, cité dans le communiqué.

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 23/02/2017 à 10:01
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Le retour des ennuies donc, dommage.

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