Renault instaure le télétravail à la carte (trois jours par semaine plus 35 jours de bonus)

L'accord signé entre les syndicats et l'entreprise préserve "le volontariat et la réversibilité" du télétravail" et augmente significativement le nombre de jours de travail à distance, affirme le constructeur automobile.
Les salariés exerçants dans les usines pourront aussi télétravailler ponctuellement.
Les salariés exerçants dans les usines pourront aussi télétravailler ponctuellement. (Crédits : Charles Platiau)

Le groupe Renault ne reviendra pas au monde d'avant Covid-19, du moins dans l'organisation de ses ressources humaines. Après un accord sur le travail à distance signé en février 2019, puis la généralisation temporaire du télétravail pour cause de pandémie en 2020-21, et l'élaboration en avril dernier d'un cadre international pour ces nouvelles formes de collaboration, le constructeur annonce avoir signé un nouveau protocole avec les organisations syndicales représentatives CFDT, CFE-CGC et FO. Il concernera environ 20.000 de salariés en France. "Le volontariat reste préservé ainsi que la réversibilité (en fonction de convenances personnelles, ou de changement de poste"), souligne la CFDT.

3 jours par semaine + 35 jours de bonus

Plusieurs "formules" sont proposées aux salariés en fonction de leurs postes et de leurs envies. Les salariés éligibles à la formule "standard" (majoritairement des cols blancs) pourront, s'ils le souhaitent, s'engager sur une organisation à 2 ou 3 jours télétravaillés par semaine. En plus de cette part "fixe", ils auront la possibilité de télétravailler 35 jours supplémentaires sur l'année, répartis selon leurs besoins. La décision est prise par le salarié en concertation avec le manager. Le communiqué de la CFDT cite cette exemple :

"Un salarié adhérent à la formule 3 jours peut positionner 4 jours et rester 2 semaines en télétravail."Il pourra même travailler depuis l'étranger.

Ces salariés bénéficieront d'une aide d'installation de 200 euros et d'une indemnité mensuelle maximum de 30 euros par mois pour couvrir les charges (électricité).

Pour ces travailleurs éligibles qui ne souhaitent intégrer cet accord, ils auront tout de même une enveloppe de 15 jours par an.

Un ouvrier pourra télétravailler... exceptionnellement

Pour les salariés inéligibles à l'offre standard, principalement ceux exerçants dans les usines, un stock de 35 jours sera également utilisable à leur convenance. "Un salarié travaillant en usine peut s'absenter une journée ou demi-journée, pour travailler un dossier au calme, ou répondre à une contrainte personnelle forte", explique la CFDT.

Cet accord entrera en vigueur en septembre 2021. "Un accompagnement ergonomique et des formations sur le déroulement du télétravail seront aussi progressivement proposés, ainsi que de nombreux outils visant à accompagner la conduite du changement et construire cette nouvelle façon de travailler", assure de son côté Renault.

Cette accord, qui généralise le télétravail mais aussi le flex-office, devrait permettre également au groupe de réaliser de fortes économies immobilières. Des dépenses en moins bienvenues alors que l'entreprise a affiché une perte de 8 milliards d'euros en 2020 et a entériné la cession d'une partie de son terrain à Douai, pour un montant de 35 millions d'euros.

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