Reprise partielle de GM&S : la justice se prononcera jeudi

Le tribunal de commerce de Poitiers a, une nouvelle fois, reporté son verdict. Les salariés de GM&S regrettent le manque de clarté et entendent mener des actions de contestation mardi.
es différentes parties concernées dans le dossier étaient convoquées pour une dernière audience au tribunal afin d'entendre l'avis du comité d'entreprise de l'usine de La Souterraine (Creuse) sur l'unique offre de reprise.

(Article publié le 4 septembre à 13h27 et mis à jour au cours de la journée)

Et un délai de plus ! Le tribunal de commerce de Poitiers, qui devait statuer ce lundi 4 septembre sur l'offre de reprise de l'équipementier automobile GM&S, devrait se prononcer ce jeudi, ont annoncé les délégués syndicaux.

L'avocat des salariés de GM&S a ajouté à l'issue de l'audience à huis clos : "On a assez peu de doutes sur ce qui va se passer jeudi", en référence à une validation de l'offre, assurant que cet "épisode n'est pas l'épilogue" et que "seule l'action des salariés peut faire évoluer la situation" pour améliorer l'offre.

 En effet, les salariés espèrent encore faire évoluer l'offre, en particulier sur la question des indemnités supra-légales, pour l'instant inexistantes.

Ce lundi, les différentes parties concernées dans le dossier étaient convoquées pour une dernière audience au tribunal afin d'entendre l'avis du comité d'entreprise de l'usine de La Souterraine (Creuse) sur l'unique offre de reprise. Il s'agissait là, de la dernière condition imposée par le juge avant que les délibérations.

Des actions seront menées mardi

Pour rappel, GMD propose de reprendre 120 salariés sur 277, ce qui est "beaucoup trop peu" selon le comité d'entreprise qui a rendu un avis défavorable. "157 salariés qui vont être dans la misère, ce n'est pas possible", a estimé le délégué syndical, Yann Augras, interrogé par Reuters. Et d'ajouter :

"Il y a 157 blessés qui vont rester sur le carreau. (...) Ces gens-là, il ne faut pas qu'ils repartent une main devant, une main derrière, avec une malheureuse (indemnité) légale de 15.000 euros, surtout quand ils ont donné 30 ans de leur vie à la boîte."

Les salariés regrettent le manque de clarté de la part du repreneur.

Les salariés prévoient de mener des actions à Paris, ce mardi, en ciblant des sites qui appartiennent à Renault et à PSA, les principaux donneurs d'ordres de l'usine. Ils tiennent en effet les constructeurs automobiles en partie responsables de l'échec financier de GM&S et n'ont pas manqué de multiplier les actions pour se faire entendre. En juillet, ils ont bloqué pendant deux jours le site de PSA de Sept-Fons (Allier), ainsi que celui de Renault à Villeroy (Yonne).

A ce sujet, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, est intervenu à plusieurs reprises pour trouver une issue au dossier. Il a, entre autres, demandé à PSA et Renault d'augmenter leurs commandes pour les années à venir et a également promis au repreneur un investissement de cinq millions d'euros pour moderniser le site

> Lire aussi : Près de neuf mois d'incertitudes et de tensions pour l'équipementier GM&S

(avec agences)

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Commentaire 1
à écrit le 04/09/2017 à 21:31
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il est temps d'arreter la pantalonade un depot de bilan et on passe a autre chose; les syndicats n'ont qu'a reembaucher les gens qui finiront sur le carreau ( apres leur avoir verse 75.000 euros d'indemnites extra legales, s'entend...) , ils en ont ...

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