Volkswagen : 20 milliards de dollars d'amendes aux États-Unis, "pure spéculation"

Dans une interview accordée à la presse allemande, le patron de Volkswagen, Matthias Müller, affirme que le montant des sanctions financières encourues aux États-Unis n'est que "pure spéculation". Le ministère de la Justice et l'agence américaine de l'Environnement demandent des dommages et intérêts pouvant s'élever à au moins 20 milliards de dollars.
Volkswagen, sous le coup de plusieurs enquêtes aux Etats-Unis, s'expose à des pénalités extrêmement élevées.

Alors même que le conseil de surveillance de Volkswagen doit se réunir ce mardi 19 janvier dans le cadre de l'enquête sur les moteurs truqués, le patron du constructeur automobile allemand, Matthias Müller, assure que le montant de l'amende encourue aux États-Unis (de l'ordre de 20 milliards de dollars) est peu crédible.

"Les sanctions maximales dont on parle et qui pourraient se chiffrer en milliards, ne viennent ni de nous ni des autorités américaines", a affirmé Matthias Müller aux journaux de la Redaktions Netzwerk Deutschland (RND), qui regroupe une trentaine de titres allemands.

"Elles ne sont que pure spéculation et leur montant n'est pas sérieux", a-t-il ajouté, alors que son groupe, accusé aux États-Unis d'un manque de coopération avec les autorités judiciaires, est sous le coup de plusieurs enquêtes dans le pays, et s'expose à des pénalités extrêmement élevées.

Pour rappel, les autorités américaines ont annoncé le 4 janvier leur intention de poursuivre en justice Volkswagen et ses filiales haut de gamme Audi et Porsche pour "violations" des lois américaines anti-pollution.

20 milliards de dollars de dommages et intérêts -au minimum-

Le ministère de la Justice et l'agence américaine de l'Environnement (EPA) accusent le groupe automobile d'avoir équipé 600.000 véhicules diesel d'un logiciel leur ayant permis de polluer "excessivement" sans se faire prendre, "trompant (ainsi) les consommateurs et affectant leur santé", selon la plainte civile.

Les deux régulateurs demandent des dommages et intérêts d'au moins 20 milliards de dollars et le remboursement de leurs frais de justice.

Un ancien du FBI recruté par Volkswagen ?

Selon le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, Volkswagen souhaite par ailleurs engager un ancien patron du FBI, Louis Freeh, comme médiateur avec les autorités américaines.

La venue de M. Freeh, 66 ans, doit être évoquée mardi lors du conseil de surveillance du groupe aux douze marques, affirme le journal.

>>>LIRE AUSSI : "Scandale Volkswagen", le dossier de la rédaction de La Tribune

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Commentaires 2
à écrit le 19/01/2016 à 10:13
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Les américains ont trouvé un moyen de réduire leur abyssale déficit budgétaire en infligeant aux entreprises et aux banques de préférence non américaines des amendes totalement disproportionnées par rapport au préjudice subi. Pendant ce temps leurs m...

à écrit le 19/01/2016 à 9:41
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Le ralentissement de la chute du cours en bourse de l'action VW vaut bien mille mensonges. Le problème c'est qu'étant compromis en plein dans ce scandale, comment faire pour croire le patron de VW ??? ET sinon ils pensent faire quoi pour que...

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