Crédit : les banques sont de plus en plus vigilantes

Le montant de l'apport personnel demandé a augmenté, tandis que celui des prêts et leur durée ont baissé.
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Crise financière et progression du coût du refinancement obligent, les banques sont de plus en plus prudentes dans l'étude des demandes de crédits immobiliers qui leur sont adressées. Ce, pour limiter leurs risques, alors qu'elles doivent dans le même temps se mettre à l'heure des nouvelles réglementations, qui leur demandent d'augmenter leur niveau de liquidités.

Pour Ludovic Huzieux, directeur associé chez Artémis Courtage, "si les banques demandent plus d'apport et préfèrent prêter sur de plus courtes durées, les conditions d'emprunt sont toujours confortables. Les banques sont simplement revenues à l'application de conditions d'octroi de prêt plus rationnelles. Elles sélectionnent davantage les dossiers, néanmoins le taux de refus reste stable par rapport à 2010".

"Certaines banques ne proposent plus de prêts au-delà de trente ans. D'autres demandent un apport de 10% pour couvrir au moins les divers frais, voire 20% pour obtenir un très bon taux", constate Hervé Hatt, directeur général de Meilleurtaux. Selon l'Observatoire Crédit Logement-CSA, la durée moyenne des crédits diminue depuis octobre 2011 : pour les prêts à l'accession dans le neuf, elle s'élève à près de vingt ans en décembre, et à près de dix-neuf ans dans l'ancien. "Au-delà d'une durée de trente ans, les banques n'octroient plus le crédit. C'est notamment dû au fait que les crédits doivent être garantis et que les sociétés de cautionnement vont de moins en moins sur les dossiers très longs", précise Ludovic Huzieux.

Prudence des emprunteurs

Quant à l'apport personnel, l'Observatoire relève une augmentation de son montant de 11,8% en 2011, après une hausse de 6,1% en 2010. La prudence est aussi de mise du côté des emprunteurs, qui préfèrent attendre la sortie de crise ou l'issue de l'élection présidentielle, pour faire une demande de prêt, ou encore reporter leur demande jusqu'à la constitution d'un apport personnel conséquent. Et les primo-accédants sont les plus frileux, étant les premiers rebutés par la hausse des taux et des prix des biens intervenue l'année dernière. Les taux moyens sont ainsi passés de 3,85% en janvier 2011 à 4,26% en décembre. Et ils atteignent 4,31% en janvier 2012 selon Meilleurtaux, qui estime que "les banques sont encore en train d'affiner leurs stratégies de taux pour 2012. Si 54% des banques ont augmenté leurs taux de 0,10 point en moyenne, elles sont tout de même près de 30% à les avoir baissés de 0,17 point en moyenne".

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Commentaires 2
à écrit le 13/01/2012 à 12:53
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EASI 570 sauvez nous

à écrit le 13/01/2012 à 11:18
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banquier rationnel.. ah quand la même chose sur le cout des materiaux vendus, au prix pratiqué par les constructeurs? à quand une baisse de sprix permettant de s'endetter raisonnablement?

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