Les entreprises de travaux publics redoutent une année 2014 "pire que 2013"

La Fédération nationale des travaux publics (FNTP) dénonce une baisse des subventions de l'Etat au secteur et signale d'importantes pertes d'emplois potentielles.

Le secteur des travaux publics va-t-il perdre 12.000 emplois l'an prochain? C'est en tous cas ce scénario qu'agite le président de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP) Bruno Cavagné pour alerter sur la situation économique du secteur. Dans un communiqué publié ce mardi, il déplore que: "Tout indique que 2014 sera pire que 2013".

"Alors que l'économie française donne de fragiles signes de reprise, les entreprises de TP (travaux publics, ndlr) s'enfoncent dans la crise", estime Bruno Cavagné. Pour expliquer son cri d'alerte, la FNTP souligne d'une part la baisse de la subvention versée par l'État à l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF), ramenée à 334 millions d'euros l'an prochain contre près de 660 millions cette année, ainsi que, d'autre part, "la suspension de l'écotaxe qui devait être affectée à hauteur de 500 millions d'euros à l'AFITF en 2014".

Les besoins en main d'oeuvre bientôt divisés par 3

Ainsi,"ce sont plus de 800 millions d'euros qui n'iront pas à la construction et à l'entretien de lignes ferroviaires, routes, transports en commun, maritimes ou fluviaux en 2014", déplore la Fédération. Elle pointe aussi un investissement des collectivités locales "paralysé" par la crise et la réforme de la fiscalité locale, et la fin prochaine des grands travaux liés à la construction des quatre lignes de LGV. Représentant 9 milliards d'euros sur 2010-2015, ils occuperont encore 20.000 salariés l'an prochain, puis les besoins en main d'œuvre seront divisés par trois.

"Le cumul de ces décisions a pour conséquence une perte de 1,2 milliard d'euros d'activité pour les travaux publics, soit 3 points de chiffre d'affaires" estime la FNTP. Elle se montre d'autant plus inquiète que tous les indicateurs du secteur des travaux publics sont déjà au rouge: des marges à des niveaux historiquement bas, des défaillances d'entreprises en hausse de 10,5% depuis le début de l'année et une sur cinq en perte, près de 9 milliards d'euros de chiffre d'affaires en moins depuis 2008.

La semaine dernière, le 8 novembre, le groupe Eiffage faisait état d'une hausse de 4,8% de son chiffre d'affaires au troisième trimestre grâce au rebond du trafic sur ses autoroutes et aux retombées du chantier de la ligne de TGV Bretagne-Pays de Loire sur son activité. Eiffage annonçait que sur neuf mois, son activité est en hausse de 0,8%.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 10
à écrit le 15/11/2013 à 20:31
Signaler
S'ils faisaient plus d'immeubles dégradables (en dégradé ?) couverts de végétation verticale et d'arbres, on respirerait mieux en viles villes, et l'arbre cacherait la forêt d'immeubles nus..., une honte. Car, en forêt tropicale, les arbres de 7à m ...

à écrit le 13/11/2013 à 11:40
Signaler
On sature, question ronds-points.

à écrit le 13/11/2013 à 7:03
Signaler
Évidemment pour réduire le déficit budgétaire il faut soit augmenter les impôts soit réduire le dépenses avec entre autre pour conséquence induite la baisse des travaux publics faut savoir ce que l'on veut

à écrit le 13/11/2013 à 1:30
Signaler
Baisse des investissements dans les infrastructures routières. Moins de ronds-points en rase campagne? Comme ce serait dommage!

à écrit le 12/11/2013 à 23:21
Signaler
Je trouve effarant que des entrepreneurs puissent se plaindre de la baisse de subventions de l'État !!! Une entreprise, c'est fait pour gagner de l'argent par elle-même grâce à son savoir-faire et sa créativité, pas pour pomper l'argent du contribuab...

à écrit le 12/11/2013 à 19:07
Signaler
Dans BTP il y a "P". Si on doit baisser les dépenses publiques celles qui peuvent baisser évidemment le plus vite sont les achats externes et les subventions...alors il va bien falloir que ces acteurs s'y préparent !

à écrit le 12/11/2013 à 18:09
Signaler
BONnet vert bonnet noir ou rouge

à écrit le 12/11/2013 à 16:14
Signaler
Pauvres choux, à quand la manif ? Pleurnichards de service, incapables de travailler sans subventions alors qu'ils sont, par ailleurs, toujours en première ligne pour dénoncer l'assistanat.

le 13/11/2013 à 8:16
Signaler
+1

à écrit le 12/11/2013 à 16:01
Signaler
Quand la mamelle à subvention se tarit, le BTP est le premier secteur à pleurnicher. Ces "géants" des travaux publics n'ont-ils pas des actionnaires sur qui compter?

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.