Financements en Syrie : le patron de LafargeHolcim serait sur le départ

Le groupe cimentier serait sur le point d'annoncer la démission du président de son directoire, Eric Olsen. En cause : les accusations de financement de l'Etat islamique en Syrie.

LafargeHolcim serait sur le point d'annoncer la démission du président de son directoire, Eric Olsen, à la suite d'une enquête interne sur les activités d'une ancienne cimenterie en Syrie soupçonnée d'avoir financé notamment l'Etat islamique, selon Reuters, Le Figaro et le Financial Times.

Une source citée par Reuters a déclaré qu'il allait y avoir des changements à la tête de LafargeHolcim. Le groupe cimentier a refusé de s'exprimer sur le sujet. Le Figaro, se fondant sur des "sources concordantes", a rapporté samedi qu'Eric Olsen était "proche du départ" et qu'une annonce pourrait intervenir "dans les jours qui viennent, et vraisemblablement dès ce lundi". Le Figaro et le Financial Times soulignent néanmoins que les négociations se poursuivent sur le sort du président du directoire de LafargeHolcim.

Le géant suisse des matériaux de construction a annoncé en mars qu'une enquête interne avait révélé que la cimenterie de Jalabiya, située à 150 kilomètres au nord-est d'Alep, avait contribué au financement de groupes armés dans ce pays en guerre avant la fusion en 2015 entre le suisse Holcim et le français Lafarge, dont Eric Olsen était dirigeant. Cette cimenterie a été rachetée par Lafarge en 2007 et mise en route en 2011.

Lafarge accusé de financer le terrorisme en Syrie

Cette ancienne cimenterie à Jalabiya avait conclu des arrangements avec certains groupes armés, dont l'Etat islamique, et des parties visées par des sanctions en 2013 jusqu'à ce que l'usine soit évacuée en septembre 2014, avait alors précisé le premier cimentier mondial. Début mars, LafargeHolcim a reconnu des arrangements "inacceptables" pour maintenir la production dans la cimenterie visée par l'enquête.

| LIRE AUSSI : LafargeHolcim admet des pratiques "inacceptables" en Syrie

Le groupe cimentier est visé par une enquête préliminaire ouverte en octobre, suite à des plaintes d'ONG et de Bercy. L'ONG française Sherpa a déposé en novembre une plainte avec constitution civile car elle soupçonne cette cimenterie d'avoir pu contribuer au financement du terrorisme en entretenant des relations commerciales avec le groupe Etat islamique.

(Avec agences)

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Commentaire 1
à écrit le 23/04/2017 à 17:24
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beaucoup trop long en espérant et sans indemnité plus une condamnation pour haute trahison pour avertir les autres coupables de fait similaire

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