Immobilier : les notaires parisiens veulent accélérer leur transformation numérique

Le nouveau président de la chambre des notaires de Paris, Marc Cagniart, veut "offrir des outils les plus sécurisés" aux offices de la capitale et érige en priorité la lutte contre la cybercriminalité.
César Armand
Marc Cagniart (photo) a été élu président de la Chambre des notaires de Paris le 20 mai.
Marc Cagniart (photo) a été élu président de la Chambre des notaires de Paris le 20 mai. (Crédits : DR)

Habitués à travailler avec un rétroprojecteur ou de la visioconférence - avant même la Covid-19 - pour faciliter la signature d'actes, les notaires revendiquent même une "avance technologique". Organisateurs chaque année d'un forum autour des technologies et du notariat baptisé TechNot, ils ne cessent de vouloir mettre le paquet sur la recherche et le développement en matière d'intelligence artificielle ou de blockchain. Cette infrastructure informatique décentralisée qui permet d'enregistrer des données dans une chaîne de blocs sécurisée offre en effet aux acteurs concernés une assurance quant à la chronologie, l'origine et la véracité de l'information stockée.

Le nouveau président de la chambre parisienne, Marc Cagniart, élu le 20 mai dernier, n'échappe pas à la règle. A son agenda, l'accompagnement de la transformation numérique des offices. Il entend ainsi poursuivre la mise à disposition d'applications selon une approche du cloud souverain. Autrement dit, "offrir des outils les plus sécurisés possibles" en application du Règlement général sur la protection des données (RGPD) et "en indépendance vis-à-vis des GAFAM".

La lutte contre la cybercriminalité érigée en priorité

Deuxième sujet directement lié: la lutte contre la cybercriminalité, un enjeu qui nécessite, outre la sensibilisation des collaborations, de la formation adéquate. La chambre des notaires de Paris développe ainsi un outil de sécurisation des échanges de relevés d'identité bancaire (RIB) entre les offices et leurs clients. "Souvent ces documents sont en pièce jointe des mails, sauf que des pirates arrivent à les intercepter et à les substituer par leur propre RIB pour détourner l'argent", explique Marc Cagniart. Aussi, une plateforme pour déposer un RIB ou récupérer celui de l'étude, doublé d'un système de double authentification par SMS, est en cours de développement.

Autre chantier: VictorIA, clin d'œil à leur siège avenue Victoria dans Paris-Centre et référence à l'intelligence artificielle (IA). Avec la startup Hyperlex, il s'agit d'automatiser la tâche fastidieuse de qualification et d'organisation des nombreux documents dans le cadre d'une vente d'immeuble. Déjà, cette machine identifie et classe des documents pour le traitement d'un dossier. "Elle sait déjà reconnaître et trier 20 documents. L'objectif consiste à ce qu'elle soit capable de travailler sur 200 fichiers", affirme le président de la chambre des notaires de Paris.

Lire aussi 6 mnPour affronter le monde post-Covid, les notaires passent au cyber

César Armand

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.