Malgré un possible conflit d'intérêt, l'empire Trump va continuer de s'étendre

Le PDG de Trump Hotels a évoqué mardi la possibilité de construire des établissements dans les villes où le groupe n'est pas encore présent. Etant toujours actionnaire, Donald Trump pourrait donc bénéficier d'une hausse du chiffre d'affaires.
"Il y a 26 grandes métropoles aux Etats-Unis et nous sommes dans 5 d'entre elles. Je ne vois aucune raison que nous ne puissions pas in fine être présents dans chacune d'entre elles", a déclaré le PDG de Trump Hotels Eric Danziger.

Lors de la conférence de presse précédant son investiture, Donald Trump l'a dit et redit : il n'y aura aucun conflit d'intérêt entre sa présidence et son empire financier. Ces derniers jours, pourtant, des responsables de Trump Hotels ont ravivé quelques soupçons.

"Nous voyons d'importantes opportunités de croissance aux Etats-Unis pour nos deux marques d'hôtels (Trump et Scion, ndlr)", a indiqué mercredi dans un courriel à l'AFP Jennifer Rodstrom, représentante de la filiale Trump Hotels. Son PDG Eric Danziger avait été plus précis mardi lors d'une conférence à Los Angeles. "Il y a 26 grandes métropoles aux Etats-Unis et nous sommes dans 5 d'entre elles. Je ne vois aucune raison que nous ne puissions pas in fine être présents dans chacune d'entre elles", a-t-il déclaré, selon l'agence Bloomberg.

Hausse du chiffre d'affaires liée à l'effet Trump ?

Avec cette expansion, le groupe pourrait, selon certains critiques, indirectement bénéficier de l'élection à la Maison Blanche de son fondateur Donald Trump. Cela illustre le potentiel mélange des genres qui guette le nouveau président.

"La possibilité que le président Trump puisse bénéficier d'importantes hausses de chiffres d'affaires dans ses hôtels parce qu'il a été élu président renforce les graves inquiétudes (...) de conflits d'intérêt", avaient écrit lundi quatre élus démocrates dans une lettre commune.

En gardant des parts dans ses hôtels, Donald Trump prend également le risque d'enfreindre une clause de la Constitution interdisant à un élu de recevoir des paiements venant de l'étranger si des nuitées étaient payées par des clients non-américains. Mi-janvier, une de ses avocates avait rejeté cette interprétation tout en assurant que le président reverserait au Trésor américain tous les bénéfices tirés des séjours d'étrangers dans ses hôtels.

Abandon d'un projet en Chine

Malgré ces risques, Donald Trump a refusé de vendre ses actifs dans son groupe mais en a confié la gestion à ses deux fils aînés tout en bannissant tout contrat à l'étranger afin d'éviter des interférences avec la diplomatie américaine. Selon Bloomberg, Eric Danziger a d'ailleurs annoncé mardi l'abandon d'un projet en Chine. Interrogé par l'AFP, le groupe n'a pas souhaité faire de commentaires.

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Commentaire 1
à écrit le 26/01/2017 à 15:19
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Quoi !? Un oligarque immunisé ? Ça alors, quel scandale...

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