Valérie Pécresse lance un plan en faveur des nanotechnologies

La ministre de la recherche, Valérie Pécresse, a lancé ce mardi son plan sur les nanotechnologies, qui vise à terme la construction de trois "centre d'intégrations" a Grenoble, Toulouse et en région parisienne. 70 millions d'euros y seront dédiés.

Le gouvernement français lance un plan volontariste dans le domaine des nanotechnologies, qui peuvent se définir comme l'ensemble des études et des procédés de fabrication et de manipulation à une échelle 30.000 fois plus petite que l'épaisseur d'un cheveu. En plein essor depuis une dizaine d?année, cette science concerne "beaucoup de produits traditionnels revisités par une structuration de la matière au niveau nanométrique", rappelle Jean Therme, directeur de la recherche au Commissariat à l'énergie atomique (CEA).

Et si la France est au cinquième rang mondial en terme de publications scientifiques - derrière les Etats-Unis (17,4%), la Chine (16,7%), le Japon (11,4%) et l'Allemagne (8,2%) - elle a du mal à exploiter ses connaissances dans l'industrie : "il y a un décalage entre la production des connaissances et l'exploitation de ses connaissances sur le lieu de production qui est nettement en retrait", a ajouté Jean Therme.

Voilà pourquoi la ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche, Valérie Pécresse, qui supervise ce plan a souligné ce mardi "l'opportunité exceptionnelle que les nanotechnologies représentent pour l'industrie française". Trois "centres d'intégration" seront donc construits à Saclay, près de Paris, Grenoble et Toulouse, qui ont vocation à être complémentaires et à s'insérer dans un cadre de recherche au niveau européen.

Grenoble dispose actuellement avec Minatec du seul pôle intégré regroupant enseignement, recherche et industrie, au sein duquel 4.000 personnes travaillent sur un seul site. La région parisienne a les ressources les plus importantes en recherche fondamentale ainsi qu'un important tissu industriel mais les deux restent toutefois mal intégrés. A Toulouse, les nanotechnologies sont pour l'instant éclatées entre trois secteurs applicatifs que sont l'aéronautique, le spatial et la pharmacie. Nano-Innov doit permettre de mieux structurer ces recherches.

Un comité de pilotage du plan sera chargé de dissiper d'éventuelles craintes de l'opinion publique face aux risques inhérents à ces nouvelles technologies. "Il faut absolument déminer en amont, informer, jouer la transparence, démontrer que la sécurité peut être garantie", a insisté Valérie Pécresse.

Sur les 20 milliards d?euros du plan de relance du gouvernement, 70 millions sont dédiés aux nanotechnologies et à la mise en place de ce plan.

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Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Quelle goutte d'eau par rapport au plan de relance alors que ce secteur est d'une importance cpitale pour l'avenir. Sacré France, nous allons encore prendre dix ans de retard sur nos concurrents !

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