BHP ne prévoit pas de relever son offre sur Potash

Certains observateurs estiment qu'une contre-offre pourrait venir de Chine, premier importateur mondial de potasse, un composant clé des engrais.

BHP Billiton a minimisé dimanche la probabilité d'un relèvement de son offre d'achat d'environ 30 milliards d'euros sur Potash en expliquant avoir choisi, pour lancer son offensive, une période durant laquelle ses principaux rivaux sont affaiblis. Le directeur financier du groupe minier, Alex Vanselow, interrogé par la chaîne de télévision australienne ABC, a précisé que le groupe avait aussi pris en compte l'amélioration de l'accès au crédit.

"L'opportunité que représente Potash est liée au fait que nous sommes aujourd'hui dans une situation telle que notre bilan nous permet d'augmenter les crédits nécessaires pour acheter, que les valorisations correspondent et que, sur le fond, si l'on regarde la situation des concurrents, ils ne sont pas dans la même situation que nous", a-t-il dit. "Donc, une fois pris en compte tous ces éléments, on constate que le moment est opportun pour faire une offre."

BHP a publié mercredi son plus gros bénéfice semestriel depuis deux ans et son ratio d'endettement ne dépasse pas 6%, ce qui le place dans une situation de force pour relever son offre d'achat en cas de besoin.

L'action Potash s'échangeait en fin de semaine 14% au-dessus du prix de l'offre, les investisseurs estimant que BHP devra relever son prix pour convaincre sa cible ou qu'un autre prétendant au rachat se déclarera. Mais Alex Vanselow a déclaré que BHP n'avait pas besoin d'augmenter son offre à 130 dollars par action.

"Il n'y a qu'une offre sur la table, pourquoi entrerions nous en concurrence avec nous-mêmes ?", a-t-il conclu.

Rio Tinto, principal concurrent de BHP à l'échelle mondiale, est jugé mal placé pour se lancer dans l'aventure en raison des lourdes dettes contractées pour racheter Alcan il y a trois ans. Depuis cette opération de 38 milliards de dollars, Rio assure qu'il n'envisagera que des acquisitions de taille limitée.

Quant au brésilien Vale, qui affiche lui aussi ses ambitions dans la potasse, il a assuré ne pas être intéressé par Potash.

Certains observateurs estiment qu'une contre-offre pourrait venir de Chine, premier importateur mondial de potasse, un composant clé des engrais.

Jeudi Sinofert Holding, le premier distributeur chinois d'engrais s'est dit préoccupé par le projet de BHP mais il n'a pas précisé si sa maison mère, Sinochem, envisageait une contre-offre.

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