Les laboratoires Novartis et Roche au coeur d'une enquête de l'Autorité de la concurrence

Dans un communiqué publié mercredi, l'Autorité française indiquait avoir mené des perquisitions mardi dans les locaux d'entreprises "suspectées d'avoir mis en œuvre des pratiques anticoncurrentielles dans le secteur de la commercialisation des traitements" de certaines maladies de l'oeil liées à l'âge.
L'Autorité de la concurrence italienne a infligé début mars aux groupes pharmaceutiques Novartis et Roche une amende de 182,5 millions d'euros pour des pratiques anticoncurrentielles. (Photo :DR)

L'Autorité de la concurrence française enquête sur les laboratoires suisses Roche et Novartis, soupçonnés d'entente illicite, ont révélé jeudi les deux groupes pharmaceutiques.

"Nous confirmons que l'Autorité de la concurrence française a lancé une investigation sur les produits Avastin (laboratoire Roche) et Lucentis (laboratoire Novartis)", a déclaré jeudi à Reuters un porte-parole de Roche.

Pour rappel, le laboratoire pharmaceutique Novartis possède des parts dans Roche. Début mars, le président de Novartis a souhaité une collaboration plus étroite entre les deux groupes, tout en excluant toute fusion.

Pratiques anticoncurrentielles

Dans un communiqué publié mercredi, l'Autorité indiquait avoir mené des perquisitions mardi dans les locaux d'entreprises "suspectées d'avoir mis en œuvre des pratiques anticoncurrentielles dans le secteur de la commercialisation des traitements" de certaines maladies de l'oeil liées à l'âge (dégénérescence maculaire liée à l'âge, DMLA).

Elle ne nommait toutefois pas les deux entreprises, soulignant qu'à ce stade, "ces interventions ne préjugent bien évidemment pas de (leur) culpabilité".

Amende de 182,5 millions d'euros en Italie

L'Autorité de la concurrence italienne a infligé début mars aux groupes pharmaceutiques Novartis et Roche une amende de 182,5 millions d'euros pour avoir tenté d'empêcher l'usage du traitement oncologique Avastin pour soigner une grave maladie oculaire.

D'après le régulateur italien, les deux groupes bâlois se sont entendus pour empêcher la distribution de l'Avastin de Roche comme traitement de la dégénérescence maculaire liée à l'âge en faveur du Lucentis de Novartis, un médicament plus cher. Des accusations fermement rejetées par les deux laboratoires, qui ont annoncé leur intention de faire appel.

Le parquet de Rome, qui examine les allégations d'entente illicite entre les deux groupes suisses, les soupçonne d'escroquerie et de manipulation du marché des médicaments et a ouvert une enquêtre préliminaire.

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Commentaires 2
à écrit le 24/04/2014 à 18:29
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Novartis détient 30% de Roche qui prétend rester "indépendant". On s'étonne qu'un pays puisse jouer les prédateurs en Europe... empêchant ainsi toute concurrence ... au profit d'Aventis qui peut seul résister dans notre pays. Complices, aucun ne cher...

à écrit le 10/04/2014 à 13:51
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L'industrie de la pharmacologie est un foyer de corruption depuis des lustres, l'argent public y coule à grands flots, à torrent ...pour produire des médicaments régulièrement déclarés sans bénéfices pour les patients ... a Lyon Oseo est un ferven...

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