Novartis a annoncé mardi une refonte de ses activités en échangeant certains actifs avec le britannique GlaxoSmithKline (GSK) et en vendant sa division de santé animale à l'américain Eli Lilly. Cette refonte résulte d'un examen stratégique très attendu de la structure du groupe pharmaceutique helvétique.
Recentrage sur les "segments innovants"
Le directeur général Joe Jimenez a expliqué que le laboratoire se concentrerait dorénavant sur les segments innovants et d'envergure internationale. Celui-ci explique que les changements intervenus "améliorent en outre notre solidité financière et devraient améliorer aussi sur le champ nos taux de croissance et nos marges".
Novartis a précisé qu'il rachèterait les produits d'oncologie (cancérologie) de GSK pour 14,5 milliards de dollars (10,5 milliards d'euros), tandis qu'il lui céderait ses activités dans les vaccins, hors grippe, pour 7,1 milliards de dollars (5,15 milliards d'euros) auxquels s'ajouteront des redevances. Novartis a ajouté qu'il comptait également céder ses vaccins contre la grippe à une tierce partie.
La cession de la division de santé animale à Eli Lilly se fera pour approximativement 5,4 milliards de dollars (3,9 milliards d'euros). Cette opération va renforcer et diversifier la branche santé animale de Eli Lilly, Elanco, pour en faire la deuxième entreprise mondiale du secteur en termes de chiffre d'affaires, a indiqué le groupe américain dans un communiqué.
Co-entreprise avec GSK
Dans le cadre de l'accord de Novartis avec GSK, les deux groupes vont en outre créer une coentreprise dans la santé grand public pesant 6,5 milliards de livres de revenus (7,9 milliards d'euros) dont GSK détiendra 63,5%. Les actionnaires de GSK recevront 4 milliards de livres (4,8 milliards d'euros) à la suite de ces opérations.
La refonte de Novartis est synonyme de réorganisation d'envergure pour GSK, qui renonce de fait à son ambition de devenir un leader mondial de l'oncologie. Le Britannique a déclaré qu'à l'avenir la structure de ses activités sera concentrée sur l'hygiène et santé, les vaccins, les traitements respiratoires et traitements VIH, le tout représentant 70% environ de son chiffre d'affaires.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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