Roche a annoncé lundi 12 janvier la signature d'un partenariat stratégique avec la société pharmaceutique Foundation Medicine Inc. (FMI), spécialiste de la recherche en cancérologie. Après le rachat de Seragon Pharmaceutical en juillet dernier, le groupe suisse devrait acquérir jusqu'à 56,3% du capital du laboratoire américain.
Élaborer des traitements personnalisés contre le cancer
Roche prévoit ainsi de racheter 15,6 millions de titres existants de Foundation Medicine (coté 50 dollars, soit 42 euros, au 12 janvier) ainsi que 5 millions de nouvelles actions. Le but de cette prise de contrôle, qui doit être effective d'ici à juin 2015 : accélérer le développement et l'optimisation des traitements contre le cancer.
Dans cette perspective, le groupe suisse a également annoncé un investissement de 150 millions de dollars, soit 126,8 millions d'euros, sur cinq ans pour faire avancer la recherche sur les traitements personnalisés en oncologie, le domaine de spécialisation de Foundation Medicine. À partir de l'information moléculaire contenue dans une tumeur, le laboratoire cherche en effet à élaborer un traitement spécifique, adapté à chaque patient.
Un marché d'avenir
Le montant total de l'investissement, qui dépasse le milliard d'euros, représente ainsi le double de la valeur financière de FMI. Pourtant, le titre de Roche a pris 2% en Bourse à l'annonce du partenariat. Si trois des actionnaires du géant pharmaceutique ont déjà choisi d'apporter leur soutient financier à Roche, c'est que l'information moléculaire doit jouer un rôle croissant dans l'élaboration des diagnostics médicaux.
Par ce partenariat, le groupe suisse a également mis la main sur les droits de commercialisation des produits du laboratoire américain en dehors des États-Unis. Au troisième trimestre 2014, Foundation Medicine, coté au Nasdaq a généré un chiffre d'affaires de 16,4 millions de dollars (13,8 millions d'euros) grâce à ses essais cliniques sur les changements du génome.
Plan d'urbanisme à Paris : les professionnels dénoncent « une aberration », le premier adjoint d'Hidalgo leur répond
Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !