Pharmacie : les acquisitions totalisent plus de 200 milliards de dollars en 2014

Lors de cette année record, les laboratoires spécialisés ont investi plus de 130 milliards de dollars dans les opérations de fusions-acquisitions, les Big Pharma 80 milliards. La tendance à la hausse devrait se confirmer en 2015.
En 2015, certains grands laboratoires" devront "réaliser des acquisitions pour répondre aux attentes de croissance du marché", selon EY.

Elles ont atteint un niveau record. En 2014, les opérations de fusions-acquisitions dans le secteur de la pharmacie ont totalisé plus de 200 milliards de dollars (presque 171 milliards d'euros), révèle mercredi 14 janvier une étude annuelle du cabinet EY (ex-Ernst and Young).

Le marché a été dominé par les laboratoires spécialisés, qui ont investi plus de 130 milliards de dollars (111 milliards d'euros) dans ces opérations, précise EY. Les grands groupes -les "Big Pharma"-, dont les investissements se chiffrent à près de 80 milliards de dollars, ont en revanche surtout rationalisé leur portefeuille, observe la 3ème édition de cette enquête mondiale. L'an dernier, les grands laboratoires ont en effet été nombreux à céder des actifs non stratégiques et viser des activités plus ciblées, ce qui leur a donné des moyens pour acquérir des cibles attractives, note l'étude.

Des montants en constante progression

Selon EY, la tendance à la hausse des transactions devrait se confirmer. Marc-André Audisio, responsable du secteur Sciences du Vivant chez EY France, cité dans un communiqué, anticipe:

"L'année 2015 devrait être marquée par d'importantes opérations de fusions et acquisitions fortement concurrentielles dans le secteur de la biopharmacie, avec des montants en constante progression."

Pour l'analyste, "le défi sera de taille, notamment pour certains grands laboratoires" qui doivent "réaliser des acquisitions pour répondre aux attentes de croissance du marché". Il souligne néanmoins qu'il n'y a "pas assez de cibles disponibles pour contrebalancer l'insuffisance des recettes". La valeur des cibles potentielles a en effet fortement augmenté (+164%) entre 2011 et 2014 selon EY, ce qui place la plupart d'entre elles hors de portée de certains grands laboratoires.

"Au vu du climat commercial actuel, le 'recentrage' devrait rester le mot d'ordre des transactions en 2015" avec des laboratoires "concentrant leurs ressources dans des marchés stratégiques", selon Marc-André Audisio.

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