Un chercheur en cancérologie cherche un remède à son cancer incurable

Atteint d'un cancer du côlon, le chercheur en oncologie Tom Marsilje s'est associé à une équipe de scientifiques pour développer "un vaccin thérapeutique néoantigène" censé aider ses défenses immunitaires à vaincre sa maladie.
Jean-Yves Paillé
Le cancer de Tom Marsilje a été détecté il y a cinq ans. En attendant de tester son produit basée sur l'immunothérapie, il survit grâce à une chimiothérapie.

Comme il le serine lui-même dans son blog, Tom Marsilje, 44 ans, vit le comble de l'ironie. Depuis une vingtaine d'années, ce chercheur en oncologie est atteint d'un cancer du côlon incurable qui a atteint le stade 4, une tumeur étendue plus largement dans l'organisme.

Une stratégie de traitement très personnalisée

Mais ce père de famille ne désarme pas. Outre son travail en tant que consultant pour Novartis et ses projets en oncologie, il a formé avec plusieurs chercheurs en oncologie qu'il a rencontrés ces dernières années, une équipe travaillant à un objectif : trouver un remède à son cancer.

La stratégie thérapeutique des scientifiques s'oriente vers l'immunothérapie. Tom Marsilje pense ainsi avoir trouvé le moyen de gagner son combat contre la maladie grâce aux promesses d'un traitement censé renforcer son système immunitaire. Ce "vaccin thérapeutique néoantigène" sur lequel l'équipe travaille est pour le moment en phase de recherche préclinique. L'équipe projette de lancer des essais cliniques avec Human Longevity basée à San Diego, troisième ville la plus dynamique des États-Unis dans le secteur des biotechs, selon Reuters.

"On espère que cela va pousser mon système immunitaire à reconnaitre les mutations spécifiques à mes tumeurs, pour aider mon système immunitaire à attaquer mon cancer, détaille à La Tribune Tom Marsilje. C'est un projet de traitement hautement personnalisé."

Si cela fonctionne, son cancer sera maîtrisé, ou, au mieux, disparaîtra, estime-t-il.

Des thérapies qui ne font que prolonger la vie

Tom Marsilje n'a pas su de suite que son cancer était incurable. À 39 ans, le chercheur commence à avoir des problèmes gastro-intestinaux. Une intolérance au gluten, pense-t-il alors. À l'issue d'une coloscopie, il découvre à 40 ans qu'il a un cancer du côlon... six heures après que la FDA approuve une molécule contre le cancer qu'il a aidé à développer. Cruelle ironie, encore.

Il obtient une rémission de quelques mois grâce à une chimiothérapie. Mais un an après le diagnostic de son cancer, la mauvaise nouvelle tombe : son cancer n'a pas disparu et est même étendu aux poumons.

"J'ai bénéficié de traitements classiques ciblés et d'une chimiothérapie. C'était normal et inévitable pour un cancer colorectal au stade 4 de développer des résistances à ces thérapies", nous dit-il.

Ces thérapies classiques ne le soignent, mais "elles prolongent sa vie". Actuellement, en attendant que son produit innovant soit prêt, il suit "un traitement d'une autre forme de chimiothérapie et d'agent ciblé". Toujours pour prolonger sa vie.

"Je vais finir par développer une résistance à cette combinaison. Ce n'est pas une question de 'si' mais de 'quand'", concède-t-il.

"Ma principale inquiétude est d'attendre trop longtemps"

Les scientifiques jugent les recherches et avancées sur les vaccins thérapeutiques néoantigène "excitantes" d'après des tests publiés par le journal Science, mais il faudra peut-être plusieurs années pour prouver une efficacité significative.

Une chose est sûre, Tom Marsilje veut aller le plus vite possible dans cette course contre la montre.

"Ma principale crainte est d'attendre trop longtemps. Je ne sais pas si ma chimiothérapie fonctionnera trois mois ou trois ans de plus."

Jean-Yves Paillé

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Commentaires 5
à écrit le 26/02/2018 à 19:46
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BONJOUR,JE SUIS UN HERBORISTE DE MADAGASCAR ET J'AI EU L'OCCASION DE TRAITER DIFFERANTS TYPES DE CANCERS AVEC DE RESULTATS SOUVENT ENCOURAGEANT,VOIR POSITIF,AVEC UNE MIXTURE DE PLANTES VOUS POURREZ A NOUVEAU AVOIR UNE PEAU PLUS NETTE ET GAGNER EN VIG...

à écrit le 28/09/2016 à 15:29
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Je lui souhaite d'avoir du temps, le temps que ses recherches soient assez abouties pour qu'il puisse en profiter?

à écrit le 28/09/2016 à 13:25
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Chapeau !

à écrit le 28/09/2016 à 9:22
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La vie est la plus grande des motivations, j'espère de tout coeur qu'il y parviendra, pour lui et pour tout le monde. Le capitalisme est en train de nous exterminer avec le cancer le minimum serait qu'il soit soit capable de nous en guérir.

à écrit le 28/09/2016 à 9:03
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"Je vais éventuellement développer une résistance" : mauvaise traduction du "eventually", qui signifie "finalement" ou "au bout du compte"...sinon sa phrase suivante n'a pas de sens!

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