Cerenis Therapeutics entre en Bourse pour vaincre le mauvais cholestérol

Éliminer le risque cardio-vasculaire chez près de 3 millions de patients, c'est le but de cette société de biotechnologie toulousaine. Le moyen : une introduction en Bourse pour lever plus de 35 millions d'euros et mener à terme ses études cliniques.
Cette société à l'origine d'un nouveau traitement contre les maladies cardio-vasculaires a fait son entrée sur Euronext Paris le 12 mars.

Aujourd'hui, une société de biotechnologie qui veut grandir doit presque inévitablement passer par la Bourse. C'est ce qu'expliquaient les analystes de la banque Bryan Garnier lors d'une conférence sur les introductions en Bourse de l'année 2014. Cerenis Therapeutics ne fait pas exception.

21,2 millions d'euros déjà souscrits

Cette société à l'origine d'un nouveau traitement contre les maladies cardio-vasculaires a fait son entrée sur Euronext Paris le 12 mars. Objectif : lever entre 35,2 millions d'euros et 46,5 millions d'euros pour financer deux études cliniques et mener son produit, CER-001, jusqu'à la commercialisation à horizon 2018.

Et c'est bien parti, assure Jean-Louis Dasseux, président de la société toulousaine. La veille de l'introduction en Bourse, les engagements de souscription des actionnaires historiques et de trois nouveaux investisseurs atteignent déjà 21,2 millions d'euros. Parmi eux, des fonds de toutes nationalités dont Alta Partners (États-Unis), HealthCap (Suisse et Suède), ou encore Sofinnova et la BPI qui ont précédemment versé 117 millions d'euros.

Première cause de mortalité dans le monde

Le marché adressé par Cerenis Therapeutics est en effet considérable. En 2013, les thérapies pour la gestion du cholestérol, le coeur de métier de la société, ont généré 28 milliards d'euros. Un décès sur trois est aujourd'hui causé par les maladies cardio-vasculaires, ce qui en fait la première cause de mortalité dans le monde, et près de 3 millions de personnes sont concernées.

Surtout, les traitements actuels n'adressent qu'un tiers du risque cardio-vasculaire, explique Jean-Louis Dasseux. Si ce Toulousain promet son médicament candidat à "un succès considérable", c'est parce qu'il vise justement à éliminer la totalité du risque.

Producteur de bon cholestérol

Il existe dans le corps humain une particule appelée "HDL", ou "bon cholestérol" dont le rôle est d'acheminer le mauvais cholestérol vers le foie afin que celui-ci l'évacue. Mais celle-ci est parfois présente en quantité insuffisante par rapport au taux de mauvais cholestérol. Cerenis Therapeutics a donc élaboré une particule HDL artificielle, se comportant exactement comme le HDL naturel.

"Notre produit permet de réduire le taux de mauvais cholestérol, quand les traitements existants se contentent d'empêcher son accumulation", précise le fondateur de la société.

Succès commercial assuré ?

C'est pour financer les études cliniques de ce candidat médicament et résoudre ainsi "un problème vieux de trente ans" que Cerenis Therapeutics est entré en Bourse.

Et pour s'assurer du succès commercial de son produit, la société emploie les grands moyens. Elle a fait appel à huit "grands pontes des maladies cardio-vasculaires", chargés du comité de pilotage des études cliniques. Or ces cliniciens seront précisément les principaux clients de Cerenis Therapeutics dès la mise sur le marché du médicament, en tant que prescripteurs de traitements pour les maladies cardio-vasculaires.

"Dans les trois ans après la commercialisation du produits, Cerenis sera bénéficiaire", promet Jean-Louis Dasseux.

Encore faut-il attendre le résultat des études cliniques, fin 2017.

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Commentaires 4
à écrit le 13/03/2015 à 18:35
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Ils vont en bourse pour lever des fonds, la cure du mal est accessoire comme pour tout autre labo pharmaceutique. On surfe sur la vague et c'est comme cela qu'on récupère les gros sous :-)

à écrit le 13/03/2015 à 18:35
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le cholestérol n'est pas le seul facteur de risque CV et de loin ...et pas chez tout le monde. mais business doit continuer avant tout.

à écrit le 13/03/2015 à 16:04
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"une particule HDL artificielle, se comportant exactement comme le HDL naturel" astucieux... Pourvu que ça marche. Les industriels de la "mal bouffe" devraient sponsoriser, leurs clients auraient le "complément" à absorber avec leurs produits... :-...

à écrit le 13/03/2015 à 15:29
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Prometteur tout comme la start-up Ecrins Therapeutics ...

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