Les nouvelles peu réjouissantes s'accumulent pour Teva. Après des résultats financiers catastrophiques au second semestre -5,97 milliards de dollars de perdus sur cette période- et une note de Morgan Stanley particulièrement sévère, un générique de la Copaxone, son traitement phare, a reçu le feu vert des autorités américaines, mercredi 4 octobre. Avec l'arrivée annoncée de cette copie conçue par le laboratoire Mylan, les ventes de la Copaxone risquent de souffrir. Or ce médicament contre la sclérose en plaques a rapporté 4,2 milliards de dollars (3,6 milliards d'euros) en 2016 à Teva, ce qui représente pas moins de 19% de ses revenus.
Teva ne compte pas laisser le concurrent américain grever les revenus de son blockbuster. Le laboratoire israélien a certes perdu une bataille judiciaire face à Mylan, après l'avoir accusé de violer plusieurs des brevets de la Copaxone. Mais il espère encore bloquer l'arrivée de générique: il a fait appel de la décision en janvier.
Une action divisée par deux en quelques mois
Mercredi, le titre de la société pharmaceutique israélienne a chuté de 14,56% en Bourse à 16,08 dollars. Sa capitalisation boursière atteignait alors 16,34 milliards d'euros ce jour-là. C'est 22 milliards de dollars de moins que le 3 janvier, quand son action atteignait 37,48 dollars. Car la stratégie du 13e laboratoire mondial, très axée sur les génériques, inquiète les investisseurs. Le laboratoire est aujourd'hui le leader mondial des génériques. Il a racheté Actavis, un laboratoire dédié aux copies de médicaments racheté pour 40 milliards de dollars en 2015, mais ce pari ne porte pas ses fruits. Les revenus de ce dernier ont souffert aux États-Unis en raison d'une forte concurrence dans ce domaine.
La société israélienne a choisi de réduire la voilure avec la suppression de 7.000 postes dans le monde, et la fermeture d'une quinzaine d'usines sur les deux prochaines années, pour faire des économies. Kare Schultz, nouveau patron du laboratoire israélien, débauché de Lundbeck, va avoir du pain sur la planche pour montrer que le laboratoire peut trouver des relais de croissance satisfaisants.
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