Le suisse Sika tente de contrer une prise de contrôle par Saint-Gobain

Le conseil d'administration du groupe chimique helvétique a formulé une offre alternative à celle de l'entreprise française, afin d'acquérir la participation de son actionnaire majoritaire, la holding SWH.
La holding SWH de la famille Burkard-Schenker, actionnaire de contrôle de Sika, a conclu en décembre un accord avec Saint-Gobain pour lui céder le contrôle du chimiste. Mais l'opposition de la direction de Sika, soutenue par plusieurs membres du conseil et des investisseurs institutionnels, bloque l'opération et a déclenché une longue bataille judiciaire et réglementaire.

Sika continue de faire obstacle à Saint-Gobain. Le conseil d'administration du groupe chimique helvétique veut racheter la participation de son actionnaire majoritaire pour tenter de contrer une prise de contrôle par le groupe français de matériaux de construction, rapportait dimanche 19 avril le journal suisse SonntagsZeitung, qui cite deux sources non identifiées.

La direction de Sika opposée à un accord avec le Français

La holding SWH de la famille Burkard-Schenker, actionnaire de contrôle de Sika avec 16,1% du capital et 52,4% des droits de vote, a conclu en décembre un accord avec Saint-Gobain  pour lui céder le contrôle du chimiste, pour 2,75 milliards de francs suisses (2,65 milliards d'euros).

Mais l'opposition de la direction de Sika, soutenue par plusieurs membres du conseil et des investisseurs institutionnels, bloque l'opération et a déclenché une longue bataille judiciaire et réglementaire.

Une solution alternative

Lors de l'assemblée générale qui s'est tenue mardi dernier, le président de Sika, Paul Hälg, a déclaré que le conseil avait élaboré une solution alternative à celle de Saint-Gobain, sans en préciser le contenu. Cette alternative prévoit le rachat de toutes les actions Sika détenues par la holding familiale SWH, pour 2,25 milliards de francs, soit 500 millions de francs de moins que Saint-Gobain, écrit le SonntagsZeitung, de sources "bien informées".

Aucun représentant de Sika n'était immédiatement disponible pour commenter ces informations, note l'agence de presse Reuters.

Une deuxième proposition en préparation

Un porte-parole de SWH a déclaré dans un communiqué que la holding n'avait pas connaissance d'une proposition et que tout arrangement dans lequel Saint-Gobain n'était pas partie prenante serait inacceptable pour la famille Burkard.

Une autre alternative, dans laquelle la famille conserverait une partie de ses actions afin de bénéficier de toute éventuelle hausse de leur valeur en Bourse, pourrait être proposée pour compenser le manque à gagner de 500 millions de francs dans l'offre du conseil, précise le journal suisse.

(Avec Reuters)

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Commentaires 6
à écrit le 21/04/2015 à 1:34
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C'est pas st gobain qui a mis en place cette équation scélérate, qui consiste à accorder le contrôle de la boîte aux descendants,qui ne possèdent que 16% du capital. Et leur dénier ce droit maintenant c'est les priver d'une part substantielle de leur...

à écrit le 20/04/2015 à 19:26
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Bizarre, quand il s'agit de racheter Picard ou Lafarge, les suisses sont ok, mais moins dans le sens inverse. Mauvais joueurs ?

à écrit le 20/04/2015 à 16:03
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L'interventionnisme, protectionnisme etc... C'est mal chez les autres mais chez eux... (Valable pour toutes les nations).

le 20/04/2015 à 17:13
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Ici ce n'est pas l'état qui intervient, mais les employés, les cadres, la direction, les actionnaires et le conseil d'administration qui sont tous contre cette reprise hostile et dont bénéficierait seulement la famille actionnaire minoritaire (16 %) ...

le 20/04/2015 à 18:38
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Et ? Là c'est encore pire justement... Mais bon, l'état ou les employés, ça reste une approche méprisable des affaires.

le 20/04/2015 à 22:41
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Où avez vous vu que les salariés sont contre cette reprise ???? Seul Jan Jenish, le CA, le KL (et encore pas tous les membres) et quelques vieux salariés suisses sont contre. Par contre par peur de perdre leur emploi les salariés se sentent obligés...

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