Levothyrox : perquisition au siège de l'Agence du médicament

L'Agence nationale de sécurité du médicament a subi une perquisition, mardi, dans le cadre de l'enquête sur la nouvelle formule du Levothyrox. L'institution l'avait réclamée au laboratoire Merck KGaA en 2012. Celle-ci serait responsable d'importants effets indésirables.
Pour l'ANSM, les effets indésirables signalés depuis l'arrivée de la nouvelle formule du Levothyrox sont dus à "un déséquilibre thyroïdien" causé par le changement de traitement et non à la nouvelle formule elle-même, selon les premiers résultats de l'enquête de pharmacovigilance publiés le 11 octobre.

L'affaire Levothyrox continue de faire des remous. Une perquisition était en cours mardi au siège de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) à Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, dans le cadre de l'enquête sur la nouvelle formule de ce traitement dédié aux problèmes de thyroïde, a-t-on appris de sources concordantes.

Cette perquisition est "conduite par le magistrat à la tête de la section du pôle Santé publique du parquet de Marseille" avec le soutien des gendarmes de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp), a précisé à l'AFP le procureur de de Marseille Xavier Tarabeux.

"La perquisition a débuté ce matin, mais dans la mesure où elle est en cours, nous n'avons pas d'autre information", a-t-on indiqué à l'ANSM.

Une formule réclamée par l'ANSM

La nouvelle formule du Levothyrox, médicament pour la thyroïde fabriqué par le laboratoire allemand Merck KGaA, fait l'objet de plaintes concernant de lourds effets secondaires. Elle avait été réclamée par l'ANSM au laboratoire Merck en 2012 afin, selon elle, de rendre le produit plus stable dans le temps. Le changement ne porte pas sur le principe actif mais sur d'autres substances, les excipients.

Crampes, maux de tête, vertiges, perte de cheveux : les témoignages sur les effets indésirables de la nouvelle formule du Levothyrox, mise sur le marché français fin mars, se sont multipliés ces derniers mois, au point de devenir un enjeu sanitaire majeur pour le gouvernement.

Pour l'ANSM, les effets indésirables signalés depuis l'arrivée de la nouvelle formule sont dus à "un déséquilibre thyroïdien" causé par le changement de traitement et non à la nouvelle formule elle-même, selon les premiers résultats de l'enquête de pharmacovigilance publiés le 11 octobre.

Plaintes pour "tromperie aggravée" et "mise en danger de la vie d'autrui"

Trois cent soixante-cinq plaintes ont été déposées à ce jour par des utilisateurs du Levothyrox dans le cadre de l'enquête dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte pour "tromperie aggravée, atteintes involontaires à l'intégrité physique et mise en danger de la vie d'autrui" sur la nouvelle formule de ce médicament, a indiqué mardi à l'AFP le procureur de la République de Marseille Xavier Tarabeux.

L'ancienne version du Levothyrox est de nouveau disponible depuis le 2 octobre, pour une durée et dans des quantités limitées.

Premier marché mondial avec trois millions d'utilisateurs, la France, secouée ces dernières années par plusieurs scandales sanitaires comme celui du Mediator, est aussi le premier pays où la nouvelle formule a été introduite.

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 17/10/2017 à 17:31
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"Le changement ne porte pas sur le principe actif mais sur d'autres substances, les excipients". Faudra peut-être aussi vérifier avant pour les 11 vaccins obligatoires , non ?

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