Les big pharmas prêtes à tout pour vendre en Chine

36 nouveaux traitements, dont une majorité fabriquée par de grands labos pharmaceutiques européens et américains seront couverts par le système de santé chinois. Pour obtenir ce sésame, ils ont dû consentir des rabais de 44% en moyenne sur les prix.
La Chine cherche à promouvoir les médicaments "innovants" produits par les laboratoires pharmaceutiques étrangers.

La Chine cherche à promouvoir les médicaments "innovants" produits par les laboratoires pharmaceutiques étrangers. A cet effet, le gouvernement chinois a décidé d'ajouter de nouveaux traitements à sa liste de médicaments couverts par son système d'Assurance maladie. Au total, 36 médicaments -31 en "provenance de l'occident"- dont des anticancéreux, parmi les plus vendus au monde, comme le Revlimid de Celgene contre le myélome multiple (6,9 milliards de dollars de retombées financières en 2016), ou le Velcade (contre le myélome multiple) de Johnson & Johnson, ont été sélectionnés; a annoncé le ministère des Ressources humaines et de la Sécurité sociale, mercredi.

Roche est le principal laboratoire bénéficiaire de l'opération. Il a placé quatre anticancéreux sur cette liste: le Herceptin, le Rituxan le Tarceva et l'Avastin, qui génèrent chacun plus de 1 milliard de dollars de chiffre d'affaires par an dans le monde.

Des rabais allant jusqu'à 70 %

En échange de la couverture de leurs médicaments par le système de santé chinois, les laboratoires ont accepté des rabais de 44 % en moyenne, et allant jusqu'à 70 % pour certaines molécules. Ainsi, le nouveau prix, le flacon de 440 mg de Herceptin, qui représente plusieurs injections tournerait autour de 1.000 dollars après rabais, selon le site spécialisé Fierce Pharma.

Ces rabais concédés montrent la motivation des big pharmas de se développer dans le 2e marché mondial du médicament, où le nombre de maladies chroniques augmente et l'Assurance maladie gagne peu à peu en efficacité. "La Chine est le pays émergent qui fait le plus d'efforts dans la santé". Avec la Russie, "la Chine a fixé l'objectif de gagner un an d'espérance de vie dans les 5 ans à venir", expliquait Marc Danzon, ancien directeur régional de l'OMS pour l'Europe.

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Commentaire 1
à écrit le 21/07/2017 à 9:11
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Comme quoi un état fort arrive encore à imposer sa volonté aux néolibéraux et ses citoyens en bénéficient immédiatement. Voilà peut-être ce qu'il y a de pire dans le néolibéralisme, démontrer que l'étatisme qui est pourtant fortement critiquable ...

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