Sanofi accusé d'avoir pratiqué une sélection parmi ses salariés pour licencier

Le syndicat FO accuse le groupe pharmaceutique Sanofi d'avoir pratiqué une politique consistant à sous-évaluer et classer des salariés pour les licencier plus facilement. Sanofi dément.
Dans le groupe, 30.000 cadres, dont 7.000 en France, sont évalués selon une méthode de notation qui conditionne le montant de la part variable de leur rémunération (bonus), explique Sanofi.

Le groupe pharmaceutique Sanofi a démenti vendredi 9 juin avoir pratiqué une politique consistant à sous-évaluer et classer des salariés pour les licencier plus facilement, comme l'en accuse le syndicat FO.

Dans une "mise au point" transmise à l'AFP après la diffusion d'une enquête de France Inter, le groupe affirme n'avoir "jamais pratiqué de ranking force", une pratique "qui n'a jamais été envisagée par l'entreprise".

"Si des dérives ont pu être observées, il s'agit d'initiatives individuelles contraires à nos valeurs et d'exceptions qui appellent toute notre vigilance", écrit l'entreprise.

Dans le groupe, 30.000 cadres, dont 7.000 en France, sont évalués selon une méthode de notation qui conditionne le montant de la part variable de leur rémunération (bonus), explique le groupe.

"Quotas préétablis"

Mais selon FO, elle aurait servi à créer des "quotas préétablis" de groupes de salariés plus ou moins performants. Selon Pascal Lopez, délégué syndical central FO-Sanofi Aventis Groupe, des dirigeants auraient ainsi, de façon réitérée, "décidé par avance d'un pourcentage d'évaluations négatives": 10% fin 2015, 15% ramenés à 7% en 2016.

Le syndicaliste évoque une liste "noire" de "200 salariés dont il fallait se débarrasser" dans les fonctions informatiques, "détruite" en mars après que le syndicat a saisi la direction.

M. Lopez évoque des départs sous des formes diverses, "licenciements pour insuffisance professionnelle ou défaut de performance, ruptures conventionnelles, démissions", pour "compléter à moindre coût" les plans de suppressions de postes en cours.

Le délégué syndical affirme avoir présenté à de nombreuses reprises, entre février et mai, "des preuves indiscutables", "documents et témoignages", avant de décider de "mettre sur la place publique" ces cas.

La prochaine étape, "si la direction générale ne veut rien savoir", sera "d'aller en justice", prévient-il.

(Avec AFP)

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Commentaires 11
à écrit le 11/06/2017 à 14:38
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Toute entreprise du monde libéral (on peut dire libre aussi), cherche continuellement à augmenter sa productivité. Soit en diminuant les couts (stocks, achats, personnel), soit en amélioration son rendement (automatisation, informatisation,...), soit...

à écrit le 10/06/2017 à 19:28
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Ce serait bien que cette multinationale privée qui ne tient que grâce à l'argent publique arrête au moins de se comporter comme un voyou. Principe des enfants trop gâtés ça...

à écrit le 10/06/2017 à 18:31
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Pour virer son salarié ont dit qu'il a la rage et puis basta !

à écrit le 10/06/2017 à 12:38
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A @lelo : ..''Vous trouvez ça acceptable de la part d'une société comme Sanofi?'' Moi je trouve ca parfaitement acceptable.

le 10/06/2017 à 18:07
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Généralement on trouve cela acceptable ,jusqu'à temps d'être mal évalué à son tour et qu’on se trouve dans la charrette.Ton tour viendra ne te fais pas d'illusion..

à écrit le 10/06/2017 à 9:39
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C'est pas une nouveauté ,cela se pratique depuis des années dans les grands groupes.Ce système de notation est arrivé directement des US et mis en place dans les années 80/90. 2003 ; Accusé d'attribuer de mauvaises notes à ses collaborateurs pour ...

à écrit le 10/06/2017 à 8:00
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On peut faire une sélection, un choix en fonction des besoins et des aptitudes à l'entrée mais on n'a pas le droit de faire une sélection à la sortie. On ne voit pas trop ou est la logique et même le droit.

le 10/06/2017 à 11:13
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@malpensant: la logique, c'est la nature humaine. Je t'aime, moi non -plus, j'ai un copain ou un parent à placer, tu me fais de l'ombre, etc. Les raisons sont multiples, même si moralement injustes :-)

à écrit le 09/06/2017 à 20:48
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La conséquence directe du code du travail : un employeur n'est pas maître chez lui et ne peut pas licencier qui il veut quand il veut, en particulier les bras cassés et les feignasses qui sont la plaie des entreprises et qui sont en pourcentage et en...

le 09/06/2017 à 22:59
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Vous vous prenez pour qui ? vous êtes une caricature. Vous vous sentez indispensable ? la vie vous vous démontrera le contraire.

le 10/06/2017 à 7:34
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Je crois que vous avez mal lu. On ne parle pas que de bras cassés ici... on parle principalement d'employés qui font très bien leur travail et qu'on va mal noter pour les pousser vers la sortie afin d'embaucher des jeunes moins chers... Rien à voir a...

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