Un "projet difficile, mais nécessaire pour sauvegarder la compétitivité" de Servier, "dans un contexte de marché de plus en plus difficile", a déclaré le président du groupe, Olivier Laureau, cité dans un communiqué jeudi 26 novembre.
Le groupe pharmaceutique français Servier, dont la justice a reconnu récemment la responsabilité dans le scandale du Mediator -qui pourrait être responsable à long terme de près de 2.000 décès- a annoncé une restructuration drastique de son réseau de visite et de promotion médicale, qui entraînerait la suppression nette de 610 emplois en France, sur un total de 690 dans cette activité (au total, Servier compte plus de 21.000 salariés dans le monde, dont 5.000 en France). Elle devrait intervenir au second semestre 2016.
"Nous serons particulièrement mobilisés pour favoriser le dialogue social et adopter des mesures sociales de manière concertée", a promis M. Laureau.
"Pénalisé par des pressions concurrentielles"
Le groupe se dit "pénalisé par des pressions concurrentielles, réglementaires et économiques", comme des pertes de brevet, la progression rapide des génériques, les déremboursements ou des baisses de prix imposées, et par la "complexité" à "développer de nouvelles solutions thérapeutiques", selon le communiqué.
Pour renouer avec le succès, Servier compte recentrer ses activités dans certaines aires thérapeutiques, comme l'oncologie, lancer de nouveaux médicaments, renforcer la promotion de ses médicaments actuels dans les pays émergents, poursuivre sa politique de partenariats et développer des médicaments génériques et biosimilaires.
(Avec AFP)
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