Tests sanguins : Theranos interdit d'activité pendant deux ans

La startup a dû abandonner son activité de tests sanguins, censée révolutionner le secteur avec des prix défiant toute concurrence, en raison de leur manque de fiabilité. Elle espère rebondir avec le développement d'appareils de diagnostics miniatures.
Jean-Yves Paillé
Elizabeth Holmes, patronne et fondatrice de Theranos, avait séduit des investisseurs de renom grâce à sa technologie censée être capable d'effectuer plusieurs centaines de tests sanguins en un temps record, avec une faible quantité de sang et des prix défiant toute concurrence.

Theranos va prendre du recul. La startup américaine, qui promettait de révolutionner le monde des tests sanguins, est parvenue à s'entendre avec les autorités américaines, représentées par la branche du département de la Santé américain (CMS). Elle était dans le collimateur des autorités américaines, depuis qu'elle a avoué aux autorités américaines que les dizaines de milliers de tests effectués en 2014 et 2015 avec son appareil d'analyses Edison étaient non valables.

Selon l'accord passé avec l'autorité de santé, la startup américaine ne pourra pas exercer d'activité liées aux analyses de sang pendant au moins deux ans, a-t-elle annoncé dans un communiqué publié lundi 17 avril. Theranos devra en outre payer 30.000 dollars de sanction financière d'ordre civil seulement. Au départ, le CMS envisageait 10.000 dollars de pénalités financières pour chaque jour où la startup a exercé cette activité sans se conformer aux règles.

En outre, l'autorité américaine envisageait de déposséder la société  du Clinical Laboratory Improvement Amendments, un certificat obligatoire pour exercer des activités dans des laboratoires d'analyses, mais a finalement fait machine arrière. Theranos a donc évité le pire.

Theranos en difficulté

Mais si elle a clarifié sa situation, la société reste en grande difficulté. Elle fait face à une série d'attaques en justice d'investisseurs et de patients. La société a par ailleurs taillé dans ses effectifs, et ne compte plus que 220 personnes, contre autour de 800 en août 2016. Elle se focalise désormais sur le développement du "minilab", un équipement miniaturisé et automatisé de tests sanguins, mais pour le moment, la startup n'a pas obtenu l'aval de la FDA, l'Agence américaine des médicaments, pour lancer ce produit et le vendre aux laboratoires. Et la valorisation de la société, qui a grimpé jusqu'à 9 milliards de dollars en 2015, s'est évaporée.

Elizabeth Holmes, patronne et fondatrice de Theranos, avait séduit des investisseurs de renom grâce à sa  technologie censée être capable d'effectuer plusieurs centaines de tests sanguins en un temps record, avec une faible quantité de sang et des prix défiant toute concurrence.

Jean-Yves Paillé

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.