Areva : qui va succéder à Anne Lauvergeon

Les candidats se pressent pour succéder à la dirigeante d'Areva. Selon nos informations, une sélection de "deux à quatre noms" devrait être remise à partir de la mi-février au président de la république. Anne Lauvergeon, candidate à sa propre succession malgré l'hostilité de l'Elysée, n'y figurera pas
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La liste des candidats présentés comme pressentis pour remplacer Anne Lauvergeon s'allonge de jour en jour. Outre Anne-Marie Idrac, ancienne secrétaire d'État au Commerce extérieur, qui a confirmé à La Tribune sa candidature, sont cités Denis Ranque (Technicolor), Marwann Lahoud (EADS), Yazid Sabeg (CS Communication et Systèmes), Jean-Pierre Clamadieu (Rhodia), ainsi que des personnalités moins connues comme Laurent Collet-Billon, délégué général pour l'Armement, ou Claude Imauven, directeur chez Saint-Gobain.

Si personne ne doute que c'est Nicolas Sarkozy qui décidera de l'identité du ou de la dirigeante d'Areva à partir de juin prochain, à l'expiration du deuxième mandat d'Anne Lauvergeon, le gouvernement a demandé au conseil de surveillance du groupe nucléaire de lui préparer une liste de candidats. Selon nos informations, cette sélection de "deux à quatre noms" devrait être remise à partir de la mi-février au président de la République. Anne Lauvergeon, candidate à sa propre succession malgré l'hostilité de l'Élysée, n'y figurera pas. "Elle est automatiquement admise au deuxième tour", selon son entourage. Une façon, pour le comité de sélection, de laisser l'Élysée assumer son choix de renouveler, ou pas, le mandat de celle qui a fusionné la Cogema et Framatome en 2000.

Un premier tri vient d'être effectué. Les candidats ont été contactés, à la condition qu'ils gardent le silence absolu sur le processus. "À partir de début février, ils vont être entendus sur leur projet pour Areva", affirme un proche de l'un d'entre eux. Sur le papier, le profil recherché est clair. "Une expérience réussie comme dirigeant d'une grande entité industrielle, dans un environnement concurrentiel, avec l'habitude de négocier des grands contrats à l'international et une aptitude à traiter avec l'État actionnaire", explique un proche du dossier.

Derrière les noms cités se profile l'influence du prestigieux corps des Mines dont les membres historiques comptent parmi les plus fidèles soutiens d'Anne Lauvergeon. "En butte à l'hostilité de Nicolas Sarkozy qui les a éliminés des cabinets ministériels, Areva est leur dernier bastion", affirme un spécialiste. Denis Ranque, ex-PDG de Thales, serait ainsi le "plan B" des Mines, en cas de départ d'Anne Lauvergeon. "D'où sa difficulté à assumer officiellement une candidature qui affaiblirait l'actuelle dirigeante."

Yazid Sabeg fait figure de grand challenger puisque, de sources concordantes, sa nomination à la tête d'Areva était actée au printemps dernier, juste avant que l'Élysée ne renonce in extremis à abréger le mandat d'Atomic Anne. Réputé lié au PDG d'EDF, Henri Proglio, qui bataille pour prendre la tête de la filière nucléaire française, Yazid Sabeg se serait assuré, dit-on, la neutralité des dirigeants actuels du corps des Mines, peu soucieux de prolonger l'influence des membres plus anciens.

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Commentaires 13
à écrit le 28/03/2011 à 11:58
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Sarko est avocat. Il va donc nommer un avocat pour succéder à Lauvergeon. A la rigueur, il choisira un autre incompétent, par exemple un politique pur ou un ENA. Et Areva, qui bénéficie d'un monopole, retartira pour une nouvelle décennie de pertes. L...

à écrit le 24/03/2011 à 19:47
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Madame Lauvergeon a clairement indiqué que dans son entreprise il était fait de la discrimination à l'encontre des hommes de race blanche (..."mâles blancs"...). Un procès est en cours qui j'espère verra la condamnation de cette dame pour raciste et ...

à écrit le 22/02/2011 à 13:34
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Si le peuple français a un tant soit peu d'estime de lui-même, il ne doit pas laisser des politiciens aussi nuls que Sarkozy et les membres de sa garde rapprochée, décider du sort de nos entreprises les plus performantes. Je ne connais pas, mais selo...

à écrit le 03/02/2011 à 13:05
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mais oui , c'est évident !!! il faut nommer Jean Sarkozy ... ! notre démocratie est de plus en plus un souvenir lointain .... il suffit de regarder toutes les affaires de ces derniers temps, et encore, celles dont nous avons connaissance ... ce pays,...

le 15/03/2011 à 11:52
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Jean Sarkozy n/est pas qualifié ! ------------------------------------------Il est incompétent,même en droit.

à écrit le 30/01/2011 à 14:50
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Et voilà l'une des grandes différences entre l'Allemagne et la France: là bas on nommerais un cadre de l'entreprise (éventuellement issu de la promotion interne), ici n'importe qui, sans aucune compétence dans le secteur, mais ami des puissants du mo...

à écrit le 30/01/2011 à 14:47
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le choix de Sabeg serait la confirmation de combines ignobles .

à écrit le 30/01/2011 à 14:45
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il serait scandaleux de ne pas renouveler le mandat de la valeureuse présidente actuel.

à écrit le 29/01/2011 à 13:44
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sabeg un le meilleur choix a mes yeux

à écrit le 28/01/2011 à 22:00
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Comment pouvez-vous publier une photo pareille ? Ce choix ne vous honore pas ...

à écrit le 28/01/2011 à 20:48
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Si on ne veut pas reconduire Mme Lauvergeon,pourquoi ne pourrait on pas mettre quelqu'un de compétent dans le domaine du nucléaire plutot qu'un simple ami ou présumé du président .Il semble bien que l'on soit dans une République bananière!

à écrit le 28/01/2011 à 12:10
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Le choix de la photographie n'honore pas votre publication.

à écrit le 28/01/2011 à 11:38
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Un nom s'impose tout naturellement... Jean Sarkozy !

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