Shell dégage moins de bénéfices que prévus

Les résultats du groupe néerlandais n'ont pas été à la hauteur des espérances du marché. Shell pâtit notamment de la baisse des marges dans le raffinage.
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Le pétrolier Royal Dutch Shell a déçu les investisseurs jeudi en annonçant un résultat inférieur aux attentes au titre du quatrième trimestre 2010 et des marges en baisse dans le raffinage.

Ces résultats tranchent avec ceux déjà communiqués par Chevron et Exxon Mobil. Ils sont toutefois meilleurs que ceux de BP qui pâtit des conséquences de la marée noire provoquée par l'explosion de l'une des plates-formes qu'il exploitait dans le golfe du Mexique. Ceux de Total sont programmés vendredi 11 février. En Bourse, l'action perdait 2,8% à 2,2 livres sterling à la mi-journée dans un marché en recul de 0,45%.

Les analystes s'inquiètent de la baisse persistante des marges du groupe anglo-néerlandais, plusieurs sites ayant été fermés pendant de longues périodes. Le directeur financier Simon Henry a indiqué qu'une importante unité de la principale raffinerie en Europe aux Pays-Bas resterait fermée et recommencerait à fonctionner au plus tôt à la fin février, ce qui aura des conséquences sur les résultats du premier trimestre.

Pour expliquer ces résultats qui ont déçu, Shell a mis en avant la faiblesse des marges dans le raffinage, les marges volatiles dans la commercialisation en aval dues à la hausse de cours du pétrole et les pressions sur le prix du gaz naturel dans certaines régions.

Les analystes satisfaits du dividende et des investissements

Il n'y a pas de signe immédiat d'une amélioration de la situation dans le raffinage, où Shell tente de céder plusieurs usines. D'autres analystes s'interrogent sur l'accent mis par le groupe sur le gaz compte tenu de la baisse des prix et des prévisions d'offre excédentaire. "Dans l'ensemble, les conditions de raffinage restent très difficiles", a déclaré le directeur financier de Shell.

L'analyste d'Arbuthnot, Dougie Youngson, estime que la pression va s'accroître si les cours restent aux environs de 100 dollars le baril pendant longtemps. Le groupe a fait état d'un bénéfice presque quintuplé au quatrième trimestre 2010 sur la base des coûts courants, à 5,7 milliards de dollars contre 1,2 milliard un an auparavant. Le groupe était alors pénalisé par d'importantes pertes dans le raffinage, mais les analystes disent que cela reste inférieur aux attentes.

Hors éléments non opérationnels et exceptionnels, le bénéfice est ressorti à 4,1 milliards au quatrième trimestre, contre 4,85 milliards attendus en moyenne par les analystes interrogés par l'agence Reuters. Ces derniers ont toutefois apprécié le versement d'un dividende de 42 cents par action pour le trimestre et le fait que le groupe pense pouvoir maintenir ce niveau pour le premier trimestre 2011. Autre source de satisfaction : le niveau des investissements prévus pour 2011 :  25 à 27 milliards de dollars.

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