Les salariés de Petroplus envisagent le blocage d'autres raffineries françaises

Les salariés de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, près de Rouen, envisagent d'appeler au blocage des autres raffineries françaises pour pousser les pouvoirs publics à convaincre les banques de prêter au groupe les sommes nécessaires à l'achat de pétrole brut.
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Yvon Scornet, délégué CGT de l'usine Petroplus, a précisé que la décision d'appeler ou non à la "solidarité" des autres sites de chimie et de pétrole serait prise mercredi prochain lors d'une assemblée générale avec les 550 salariés du site et des représentants d'autres raffineries. "Pour le moment, on est en train de monter gentiment. On s'attaque au problème en techniciens", a-t-il dit.

Le syndicaliste a par ailleurs affirmé que le stock de pétrole raffiné actuellement disponible à Petit-Couronne, d'une valeur d'environ 200 millions d'euros, était "actuellement bloqué pour garantir l'avenir du site".

La raffinerie de Petit-Couronne a été vendue en 2008 par le groupe Shell, que les syndicats jugent responsable de la situation actuelle.

Petroplus va mettre à l'arrêt trois de ses cinq raffineries de pétrole, invoquant les conditions économiques, la disponibilité limitée du crédit, ainsi qu'un approvisionnement en pétrole insuffisant depuis que ses banquiers ont gelé 1 milliard de dollars de lignes de crédit.

Le raffineur suisse, qui cherche à restaurer ses capacités de crédit et à assurer la poursuite de ses activités, a fait savoir vendredi qu'il comptait poursuivre les discussions avec ses banques dans les jours qui viennent, après avoir parlé de négociations pour l'instant "constructives".

Yvon Scornet constate que la construction d'une raffinerie au Qatar coïncide avec la décision de Petroplus de juger la raffinerie de Petit-Couronne "non rentable"".

La raffinerie est actuellement en cours d'arrêt provisoire, des travaux qui demandent cinq jours.

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Commentaire 1
à écrit le 02/01/2012 à 17:01
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pour les preneurs d'otages, il y a le GIGN, non?

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