Débat sur l'énergie : après le départ de Greenpeace, d'autres ONG s'interrogent

Après le refus de Greenpeace de participer au futur débat sur l'énergie, d'autres organisations de défense de l'environnement, comme FNE ou Les Amis de la terre, s'interrogent mardi sur leur participation.
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Greenpeace a-t-il donné le signal du retrait chez les associations de défense de l?environnement? "Il est fort probable que nous n'y allons pas", a indiqué Claude Bascompte des Amis de la Terre à l?AFP."La composition du pilotage comme l'organisation du débat en général posent problème car rien ne garantit précisément la transparence et l'objectivité des propositions qui seront discutées", a ajouté le responsable des Amis de la Terre. Malgré l'engagement de la ministre de l'Ecologie Delphine Batho à assurer "un débat contradictoire et respectueux de tous les points de vue", Greenpeace a annoncé lundi soir que l'ONG ne participerait pas au débat, où doit être discuté la politique énergétique de la France.

France Nature Environnement pose ses conditions
Même interrogation chez France Nature Environnement, où on dénonce "un débat sans point de vue pluraliste". "L'ouverture du comité de pilotage à des spécialistes des économies d'énergie et des énergies renouvelables est une condition de notre participation au débat", a expliqué à l'AFP Benoît Hartmann, porte-parole de FNE. "Si nous n'avons pas des conditions de débat saines, si tout est verrouillé, cela ne servira à rien et cela se fera donc sans nous", a ajouté le responsable de FNE.

Première réunion mardi 20 novembre
Mardi prochain, le débat national sur l'énergie doit être lancé par une première réunion de la Commission nationale sur la transition énergétique (CNTE), sorte de parlement où seront représentés six collèges (Etat, ONG, entreprises, syndicats, élus locaux et parlementaires), un dispositif similaire à la conférence environnementale de septembre.

Quel comité d'experts ?

A coté du comité de pilotage, dont la composition heurte les ONG qui déconcent "la place de choix donnée au lobby nucléaire", un comité d'expert doit également accompagner le déroulé de ce débat. La présidence en a été proposée à Alain Grandjean, co-fondateur de Carbone 4 et membre du comité stratégique de la Fondation Nicolas Hulot (FNH). Il n'a pas encore donné sa réponse. Lundi, FNH avait longuement critiqué l'organisation du débat en dénoncant une absence de "transparence, de pluralisme, de représentativité et d'indépendance". 
Pour sa part, le comité de pilotage doit être composé de l'ex-patronne d'Areva Anne Lauvergeon, de l'ex-directeur de Greenpeace Bruno Rebelle, du climatologue Jean Jouzel, de la directrice de l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) Laurence Tubiana et de Pascal Colombani, ancien administrateur général (2000 à 2002) du Commissariat à l'énergie atomique. 

 

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Commentaires 19
à écrit le 15/11/2012 à 16:48
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Entièrement d'accord avec vous AtomicD !!!

à écrit le 13/11/2012 à 17:58
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Les anti-nucléaires (Greenpeace et compagine) auraient le droit d'assister au débat, mais pas les pronucléaires? C'est totalement idiot. Le fait que Greenpeace ne s'y rende pas, ça fait d'eux des lâches, et ça veut dire que leurs pauvres arguments ne...

le 13/11/2012 à 19:37
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C'est le comité de pilotage qui ne doit pas être orienté nucléaire mais intégrer toutes les composantes notamment renouvelables qui sont vastes, l'efficacité énergétique, les consommateurs etc. Or là le comité actuel n'est pas satisfaisant, il est do...

le 14/11/2012 à 14:01
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Ils sont 5 à présider ce débat, et sur les 5, il n'y en n'a que deux qui sont vraiment pro-nucléaires, ça laisse encore trois places.

le 15/11/2012 à 16:50
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Entièrement d'accord avec vous AtomicD ! C'est un aveu complet de la pauvreté de leurs arguments.

le 15/11/2012 à 18:12
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Merci beaucoup, ça fait du bien d'avoir un peu de soutien!

à écrit le 13/11/2012 à 17:00
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Tous ces débats à thème sont faits lorsque l'on ne sait justement pas quoi faire,et on n'en sait jamais plus après. aucune grande option n'en sort, et quand il en sort, elles ne sont pas appliquées. Cela s'explique car les techniques évoluent telleme...

le 13/11/2012 à 19:44
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Non c'est justement parce que les techniques évoluent qu'il faut en avoir régulièrement, comme c'est d'ailleurs prévu (1 fois par an). Il n'est pas envisagé de graver dans le marbre des décisions dès ce seul débat. Il est temps que l'énergie devienne...

à écrit le 13/11/2012 à 16:03
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L'organisation de ce débat est scandaleuse, aucun représentant des PME, des énergies renouvelables, de l'efficacité énergétique, de la rénovation des bâtiments. Cela se résume à 4 pro-nucléaire dont 2 acharnés, un climatologue et un ex-Greenpeace pas...

à écrit le 13/11/2012 à 15:07
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Tiens, encore une forme de terrorisme intellectuel ... Au nom de la démocratie et de la pluralité ... La représentation des minorités ca suffit, car la majorité en a marre de travailler dur pour payer les décisions à la noix des ayatollahs auto-procl...

le 13/11/2012 à 15:33
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Bonjour, Vous êtes quand même au courant (!) que ce sodium "très dangereux" fait partie des "sels fondus" ?!

le 13/11/2012 à 19:31
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Les MSFR c'est très cher, risqué, pas propre sur le plan des déchets, donc çà ne répond pas au problème actuel. Les travaux du Cnrs et CEA par exemple concernent plusieurs types de réacteurs, mais là aussi les problèmes s'ils sont améliorés restent e...

le 14/11/2012 à 13:37
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L'AIEA ne prévoit pas forcément une baisse de la part du nucléaire dans le monde en 2050. Les kW.h produits seront en augmentation même si la part baisse par ailleurs.

à écrit le 13/11/2012 à 13:29
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Il ne faut pas s'imaginer que l'énergie concerne uniquement l'écologie;il y a la technique et aussi l'économie;l'énergie améliore la productivité;un prix trop bas de l'énergie par rapport au cout du travail favorise le chomage;

le 13/11/2012 à 14:28
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Tout gain de productivité ou progrès technique favorise le chômage global mondial. Mais une baisse du coût de l'énergie en France favoriserait nos entrprises et ferait baisser le chômage en France (périmètre dont on se soucie)

à écrit le 13/11/2012 à 13:06
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Greenpeace voulait choisir ses interlocuteurs... et qu'ils soient tous de l' avis de Greenpeace, voire membres de greenpeace ! Mais comme il est toujours plus facile de critiquer que de construire face à une réalité, ils préfèrent rester en dehors......

à écrit le 13/11/2012 à 12:48
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Pour certaines ONG dites "vertes", la transparence, c'est quand il n'y a qu'eux ? Gueulardes pour manifester : oui, mais quand il s'agit de construire avec réalisme, c'est la débandade masquée par des propos matamores !

le 13/11/2012 à 15:17
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Ils on raison de ne pas apporter leur caution à une commission dont on connait déjà le résultat.

le 13/11/2012 à 15:35
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Si "on" connaît déjà le résultat, ça aurait coûté moins cher d'interroger "on" plutôt que de demander l'organisation de ce type de débat !

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