Rosneft veut émettre 66 milliards de dollars d'obligations à cause de la chute du rouble

Le pétrolier russe Rosneft veut réaliser la plus importante émission obligataire de l'Histoire à 66 milliards de dollars. Ce serait un moyen de faire face à la chute du rouble qui pénalise ses dettes en devises et d'anticiper les sanctions liées à la Crimée.
Le groupe détenu à 69% par l'État réfléchit à un emprunt de 2.400 milliards de roubles en cas de nouvel affaiblissement de la devise qui a déjà chuté de 10%

C'était deux émissions obligataires record : Apple, d'abord, avec 17 milliards de dollars en avril dernier ; puis Verizon, qui avait levé 49 milliards de dollars pour financer son rachat de la part de Vodafone dans leur coentreprise Verizon Wireless, en septembre 2013.

Emission de 66 milliards de dollars ?

Ces opérations financières, qui témoignaient d'une forte demande des investisseurs pour la dette d'entreprise bien notée par les agences de notation et donc considérée comme sûre, pourraient, selon la presse russe, être reléguées au second plan.

Le journal Kommersant affirme en effet que le géant pétrolier russe Rosneft, très endetté, envisage une émission obligataire gigantesque de 66 milliards de dollars (2.400 milliards de roubles).

Chute de la monnaie russe

Un nouvel emprunt obligataire qui doit lui permettre de faire face à la flambée de sa dette libellée en devises étrangères. Le rouble a déjà chuté de 10% face au dollar depuis le début de l'année.

Or, cette dépréciation du rouble rend plus cher le reboursement des échéances des crédits contractés en devises pour financer l'achat du concurrent TNK-BP pour un montant de 55 milliards de dollars en 2013.

Risques de sanctions

Selon Kommersant, le groupe pourrait aussi chercher à se protéger d'éventuelles sanctions occidentales visant Moscou après le référendum en faveur d'un rattachement de la Crimée à la Russie.

Les sanctions européennes et américaines actuelles ne visent que des hauts responsables russes mais en cas d'escalade, elles pourraient s'attaquer aux entreprises publiques et compliquer le financement auprès des banques occidentales, comme c'est le cas pour l'Iran.

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