Ségolène Royal vote General Electric. Parmi les candidats à l'achat de l'activité d'Alstom dans l'énergie, c'est l'américain que préfère la ministre de l'Écologie et de l'Énergie. Elle l'a indiqué dans une interview accordée au magazine Paris Match à paraître jeudi et qui fait polémique pour d'autres sujets - elle y critique la condescendance de ses collègues masculins du gouvernement. À propos d'Alstom, elle déclare notamment:
"General Electric est une très bonne opportunité pour Alstom. C'est le meilleur projet industriel."
Montebourg pour Siemens
Ségolène Royal prend ainsi le contre-pied de son homologue à l'Économie, Arnaud Montebourg, qui a donné sa préférence à Siemens. Ce dernier évalue à un montant compris entre 10,5 et 11 milliards d'euros le portefeuille énergie d'Alstom et propose de lui céder en plus la plupart de ses activités de transport. Siemens aurait d'ailleurs de nouvelles concessions pour emporter l'offre, selon Les Échos.
Alstom penche néanmoins pour GE qui lui a proposé 12,35 milliards d'euros pour cette acquisition, mais sa décision définitive ne devrait pas intervenir avant fin mai.
Toshiba en lice
Par ailleurs, un autre compétiteur est également en lice mais seulement si General Electric remportait la mise. Il s'agit du japonais Toshiba qui s'est dit intéressé par le rachat de l'activité distribution d'Alstom à General Electric, si l'Américain venait à acquérir toute la branche énergie du groupe dirigé par Patrick Kron.
Ségolène Royal fait un pas en arrière
Pour l'heure, François Hollande reste apparemment plus en retrait dans ce dossier, même s'il a reçu les dirigeants de chaque groupe. Lors d'une rencontre avec la chancelière Angela Merkel, il a seulement déclaré rester "très attentif" à la préservation de l'emploi, aux localisation des activités et à l'indépendance énergétique de la France.
Quant à Ségolène Royal, elle a fait machine arrière ce mercredi à la sortie du conseil des ministres. "Nous regardons l'ensemble des propositions" face à "des projets industriels intéressants", a-t-elle affirmé à propos d'Alstom. "Je n'ai pas de préférence à ce stade", précise-t-elle.
Et d'assurer: "je n'ai pas donné d'interview [à Paris Match] en tant que telle (...) Je ne me laisse pas déstabiliser par des petites phrases dans la presse, je ne veux pas laisser dégrader ni mon travail ministériel, ni le travail du gouvernement, ni la solidarité". Certaines phrases prononcées l'auraient été sur le ton "de la plaisanterie" et ses propos "sortis de leur contexte".
(Article créé le 14/05/2014 à 13:58, mis à jour à 15:21)
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