Le gouvernement étudie une solution avec des capitaux français, privés et éventuellement publics, pour renforcer Alstom au cas aucun accord ne serait trouvé avec General Electric ou Siemens, a déclaré jeudi Arnaud Montebourg.
"Nous avons mis à l'étude le plan C", a dit le ministre de l'Économie à Reuters , précisant qu'il reposait sur des capitaux "de boîtes privées (et) peut-être de boîtes publiques". Et d'ajouter :
"Le plan A c'est GE, le plan B c'est Siemens, le plan C c'est une solution "maison France". Public, privé, ou privé, peut-être pas public, je ne sais pas. Nous y travaillons."
Aucune des offres ne conviennent à Arnaud Montebourg
Selon Philippe Pillot, délégué syndical FO d'Alstom Transport, le ministre a indiqué clairement la veille lors d'une rencontre avec les syndicats d'Alstom que "ni l'offre de GE ni celle de Siemens ne lui conviennent" en l'état et qu'il était prêt à utiliser le décret récemment publié sur les acquisitions d'entreprises stratégiques pour les bloquer.
"Il a dit qu'à sa demande, ses services étudiaient un plan C dans le style de celui qui a été fait en 2003", a ajouté le syndicaliste en faisant référence au plan de sauvetage qui avait abouti à l'entrée de l'Etat français dans le capital d'Alstom à hauteur de 21% pour un montant, à l'époque de 720 millions d'euros.
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