Les négociations cruciales sur le gaz entre la Russie, l'Ukraine et l'Union européenne pour éviter une coupure imminente reprendront ce dimanche à Kiev, a annoncé une porte-parole de la compagnie ukrainienne Naftogaz. "Les négociations ont été fixées à 19 heures (16 heures GMT). Les négociateurs seront les mêmes", a déclaré la porte-parole, Aliona Osmolovska. La veille, les discussions entre le ministre ukrainien de l'Energie, Iouri Prodan, les PDG du russe Gazprom et de l'ukrainien Naftogaz, ainsi que le commissaire européen à l'Energie, Günther Oettinger, n'avaient pas abouti.
Délégués ukrainiens, russes et responsables de la Commission européenne ne parviennet pas à trouver une solution au contentieux gazier entre Moscou et Kiev. À Bruxelles, le ministre ukrainien de l'Énergie, Youri Prodan, avait déclaré mardi dernier que les discussions achoppaient sur un mécanisme de prix avancé par la Russie, qui propose de lier des baisses des prix à des taxes à l'exportation. De son côté, son homologue russe Alexander Novak avait estimé avoir proposé "un plan très constructif, que, à notre avis, toutes les parties prenantes pourraient et devraient accepter".
Très lourde dette
La société publique ukrainienne Naftogaz doit rembourser sa dette au groupe russe Gazprom, faute de quoi Moscou menace de stopper ses approvisionnements qui, au-delà de l'Ukraine, alimentent aussi l'Union européenne. Les deux pays ne sont pas d'accord sur la note à régler par Naftogaz.
Au 1er avril dernier, Kiev fixait sa dette pour 2013 et 2014 à 2,2 milliards de dollars. Sur cette somme, 786 millions de dollars ont été remboursés dernièrement. Gazprom, pour sa part, avance le chiffre de 4,46 milliards de dollars. Après le renversement du président ukrainien pro-russe Viktor Ianoukovitch fin février, la compagnie publique russe a décidé de doubler pratiquement le prix acquitté par Naftogaz à partir du 1er avril, pour le porter à 485 dollars pour 1.000 mètres cubes.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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