Plus de trois ans après la catastrophe de Fukushima, le Japon s'apprête à faire redémarrer à l'automne deux de ses 48 réacteurs nucléaires aujourd'hui à l'arrêt, selon le calendrier de l'autorité de régulation du secteur.
Avant-dernière étape
Une réunion des membres de cette instance indépendante est en effet prévue mercredi, au cours de laquelle doit être examinée une proposition de certification des réacteurs Sendai 1 et 2 (situés dans le sud-ouest). Il s'agit de l'avant-dernière étape avant une approbation définitive.
Si tout va bien, ce document d'approbation de la sûreté des installations devrait être validé par les membres de l'autorité. Suivront ensuite 30 jours d'appel à commentaires publics avant l'approbation définitive de la part de l'autorité. La compagnie exploitante, Kyushu Electric Power, devra aussi entre-temps remettre d'autres documents notamment sur les plans des travaux à réaliser, avant que le certificat de sûreté soit entériné.
Réticence de l'opinion publique
L'autorité se borne toutefois à dire si les installations sont techniquement sûres. Il revient ensuite aux dirigeants politiques locaux et nationaux de décider du redémarrage. Puisque la volonté du gouvernement de droite de Shinzo Abe est de relancer tous les réacteurs jugés sûrs par l'autorité de régulation, l'étape la plus délicate à franchir pourrait être l'opposition d'une partie de la population locale.
Le traumatisme de la catastrophe de Fukushima, suite à la quelle le gouvernement précédent a décidé d'arrêter les centrales dans tout le pays, est encore très présent dans les esprits. Les dirigeants locaux pourraient se montrer réticents à relancer les centrales de peur de attirer les foudres de l'électorat. Toutefois, pour certains d'entre eux, relancer la production nucléaire est présenté comme une nécessité économique.
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