Une "première lueur" d'apaisement, selon le commissaire européen à l'Energie, Günther Oettinger, qui a fait office de médiateur dans ces discussions. L'accord conclu jeudi soir serait un pas non négligeable selon la diplomatie européenne vers une détente des relations entre l'Ukraine et la Russie.
L'Europe rassurée
Surtout, il n'y aurait "désormais plus aucune raison pour que les peuples en Europe aient froid cet hiver", s'est réjoui José Manuel Barroso, qui a assisté à la signature de l'accord à la veille de son départ de la présidence de la Commission européenne.
La suspension des livraisons de gaz russe à l'Ukraine, par laquelle transite aussi une partie du gaz russe destiné à certains pays de l'UE, n'a eu guère d'effets concrets depuis juin mais l'approche de l'hiver et la baisse des températures ont rendu une entente plus urgente.
L'UE se porte garante de l'accord
S'exprimant à Kiev, le Premier ministre ukrainien a déclaré que l'UE avait accepté de se porter garante auprès de Kiev du fait que la Russie allait bien respecter l'accord qui court jusqu'en mars 2015, notamment en ce qui concerne les tarifs.
Arseni Iatseniouk a également précisé que l'Ukraine allait payer 378 dollars le millier de mètres cubes de gaz russe jusque fin 2014 puis 365 dollars au cours du premier trimestre 2015.
Régler les dettes
Il a ajouté que Kiev était prête à régler immédiatement toutes ses dettes à l'égard du groupe russe Gazprom dès la signature. Une somme de 1,45 milliard de dollars sera ainsi versée sans délai puis une autre de 1,65 milliard d'ici la fin de l'année, a-t-il détaillé. Néanmoins, le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak, a souligné que l'Ukraine devrait à présent payer les livraisons de gaz russe à l'avance
La conclusion d'un accord sur la livraison de gaz russe à Kiev est une bonne nouvelle pour l'Ukraine, qui dépend de cette source d'énergie, à l'approche de l'hiver. Moscou y trouve également son compte alors que l'économie russe pâtit de la baisse des prix du pétrole et des sanctions économiques imposées par les Etats-Unis et l'Europe, qui l'accusent de soutenir l'agitation séparatiste pro-russe dans l'est de l'Ukraine.
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