Services pétroliers : Halliburton et Baker Hughes défient le géant Schlumberger

Le numéro deux mondial Halliburton va acquérir son compatriote américain Baker Hughes pour 34,6 milliards de dollars (27,7 milliards d'euros) en numéraire et en actions. Il vise la première place des services pétroliers, défiant ainsi le leader mondial du secteur, Schlumberger, créé par deux Français dans les années 1920.
La société fusionnée conservera le nom Halliburton, continuera d'être négociée sous la dénomination "HAL" et sera dirigée par l'actuel patron d'Halliburton David Lesar.

Un nouveau géant mondial du secteur. Le groupe américain de services pétroliers Halliburton va finalement absorber son concurrent Baker Hughes, mettant fin à un bras de fer très médiatisé. Halliburton avait en effet menacé son rival d'une offre hostile s'il persistait dans son refus d'une fusion.

Dans le détail, les actionnaires de Baker Hughes recevront 1,12 action Halliburton et 19,00 dollars en liquide pour chaque titre apporté, selon un communiqué publié lundi 17 novembre.

Une valorisation à 34,6 milliards de dollars

Le prix proposé par Halliburton correspond à 78,62 dollars par action, à comparer aux 59,89 dollars auxquels l'action Baker Hughes a clôturé vendredi. Le numéro 3 du secteur est ainsi valorisé 34,6 milliards de dollars (27,7 milliards d'euros), soit 8,1 fois le montant de l'excédent brut d'exploitation (Ebitda) attendu cette année, ont expliqué les deux groupes.

En cas de réussite du rapprochement, les actuels actionnaires de Baker Hughes détiendront 36% du capital de la société fusionnée.

Un chiffre d'affaires supérieur à celui de l'actuel numéro 1

Sur la base de données proforma, la nouvelle entité afficherait en effet un chiffre d'affaires annuel de 51,8 milliards de dollars, contre 45,2 milliards pour l'actuel numéro un Schlumberger. Ce dernier devrait toutefois rester largement devant en terme de capitalisation boursière.

Les deux groupes évaluent à près de deux milliards de dollars le montant des synergies de coûts attendues.

Des obstacles au respect des règles de concurrence

Pour être sûr d'obtenir le feu vert des autorités de la concurrence, Halliburton s'est dit prêt à céder des actifs, générant un chiffre d'affaires allant jusqu'à 7,5 milliards de dollars. Mais il a estimé que l'effort final devrait être "significativement moindre".

Halliburton a d'ailleurs affiché sa confiance dans sa capacité à obtenir le feu vert des autorités de la Concurrence en acceptant de payer un énorme dédit de 3,5 milliards de dollars si l'opération devait échouer pour des raisons réglementaires.

La société fusionnée conservera le nom Halliburton, continuera d'être négociée sous la dénomination "HAL" et sera dirigée par l'actuel patron d'Halliburton David Lesar.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 4
à écrit le 17/11/2014 à 18:39
Signaler
@Jason Bourne/ Vous faites erreur mon cher. Schlumberger n'est pas une entreprise française. Elle est cotée à Paris, certes, mais pas seulement. Son siège social est à Houston (Texas) Schlumberger n'est d'ailleurs pas éligible au PEA, réservé a...

le 17/11/2014 à 22:00
Signaler
@Gruick. Merci de m'avoir rectifié. En effet, j'étais surpris qu'une telle société n'était pas dans le CAC 40 . Je suis partie voir sur WIKI et effectivement c'est une entreprise américaine qui a été fondé par 2 frères alsaciens Donc on peut pousser...

à écrit le 17/11/2014 à 17:28
Signaler
Ça alors ! Je suis surpris d'apprendre que la plus grande entreprise de fournitures en services petroliers est une entreprise FRANCAISE ! Surpris de voir que Schlumberger etait le leader car on n'entend jamais parlé d' elle au CAC 40. Et moi qui pen...

à écrit le 17/11/2014 à 17:28
Signaler
Il faut remonter aux débuts de l'année 2010 pour retrouver pareil deal: la fusion entre Schlumberger et Smith International pour 11,8 milliards de dollars.

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.