Carbone : une commission pour se pencher sur le coût social

Présidée par les économistes Joseph Stiglitz et Nicholas Stern, elle devra se pencher sur les avantages (environnementaux, de santé, etc.) que la planète peut retirer de la réduction de chaque tonne d'émission de gaz à effet de serre. Ses conclusions seront rendues publiques en avril.
"La définition de ce corridor aura un impact politique fort pour faire progresser la tarification du carbone dans le monde", estime Ségolène Royal.

A sa tête, rien de moins que les économistes Joseph Stiglitz et Nicholas Stern. La ministre française de l'Environnement et présidente de la COP21, Ségolène Royal, a annoncé jeudi 3 novembre la mise en place d'une commission économique de haut niveau, qui aura pour mission d'identifier "le coût social" du carbone. Dans un discours prononcé en anglais lors d'une conférence sur l'énergie organisée par The New York Times à Paris, la ministre a précisé:

"L'objectif de la commission, mise en place dans le cadre de la coalition pour un prix du carbone animée avec la Banque mondiale, est d'identifier un corridor de valeurs de référence du coût social du carbone, en phase avec l'ambition de l'Accord de Paris".

"La définition de ce corridor aura un impact politique fort pour faire progresser la tarification du carbone dans le monde", a-t-elle ajouté.

Un outil de canalisation des financements

La valeur du coût social du carbone permet de révéler les avantages (environnementaux, de santé, etc.) que la planète peut retirer de la réduction de chaque tonne d'émission de gaz à effet de serre.

"Ces valeurs pourront ensuite être utilisées comme référence pour canaliser le financement vers des projets de développement à faibles émissions de carbone et concevoir des instruments nationaux de tarification du carbone", a indiqué Ségolène Royal.

La nouvelle commission économique tiendra sa première réunion à Marrakech (Maroc), qui accueillera la 22e conférence internationale sur le climat (COP22) du 7 au 18 novembre, et présentera ses conclusions en avril lors des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 3
à écrit le 04/11/2016 à 8:05
Signaler
Une commission de plus..

à écrit le 03/11/2016 à 19:27
Signaler
l'aéroport de ayrault doit être construit sur une zone humide or les zones humides sont de puissants absorbeurs de carbone. Quand nous verrons nos politiciens parler enfin de cette vérité et arrêter de ne penser qu'à leurs intérêts je pourrais co...

à écrit le 03/11/2016 à 17:18
Signaler
Je ne suis pas certain que la fixation d'un prix du carbone à partir de critères écologiques soit de nature à déterminer la valeur la mieux justifiée. En effet, la relation économique liant le cout du travail avec le prix de l'énergie risque de passé...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.