"Après une lutte de tous les instants et à tous les endroits depuis près de deux mois, les sapeurs-pompiers et l'ensemble des forces de la sécurité civile sont au bord de la rupture. Tous les voyants sont au rouge. Le changement climatique va s'inscrire dans la durée et nous frapper tous de plus en plus fort. Les moyens doivent s'accroître, c'est une certitude".
Dans une tribune publiée dans le Journal du Dimanche, les présidents de trois organisations de pompiers, dont la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF), demandent plus de ressources, et notamment que la part de la taxe sur les assurances qui finance les services départementaux d'incendie et de secours (Sdis) soit doublée.
Nouvelle clé de répartition de la taxe
Cette taxe, la TSCA, finance également la fiscalité locale, la caisse nationale d'allocations familiales, la caisse nationale d'assurance maladie ou encore le conseil national des barreaux.
"Nous demandons à l'Etat de revoir la clef de répartition de cette taxe supportée par les assurances. En effet, en mettant en péril leurs vies pour protéger les personnes et les biens, les sapeurs-pompiers et plus largement les acteurs de la sécurité civile permettent aux assurances un taux d'évitement conséquent, et donc des économies* non négligeables", développent les trois fédérations.
Cette mesure doit être discutée "dès à présent, dans le cadre du projet de loi de finances pour 2023", pressent les signataires.
Emmanuel Macron va réunir tous les acteurs concernés par les feux
"N'abandonnons pas nos soldats du feu, devenus soldats de la vie, aujourd'hui soldats du climat, dès l'été fini et les caméras tournées vers d'autres sujets de rentrée", conclut la tribune.
Ce dimanche 14 août, l'Elysée a également annoncé qu'Emmanuel Macron allait réunir l'ensemble des acteurs des départements concernés par les feux de forêts, une fois ces derniers éteints, afin de réfléchir au "modèle de prévention et de lutte contre les incendies" en France.
Le chef de l'Etat conviera pompiers, renforts venus d'Outre-mer et de l'Union européenne, agriculteurs et élus afin de les "remercier" et "d'ouvrir les travaux sur l'évolution du modèle dans les années à venir", a-t-on indiqué dans son entourage, sans donner de date.
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