Après celle entre Eco-Folio et Eco-emballages, respectivement agréés pour le recyclage du papier et des emballages ménagers, une nouvelle fusion se profile entre éco-organismes. Eco-systèmes et Récylum, tous les deux chargés de la gestion des déchets électroniques et électriques (D3E), vont se regrouper dans une seule entité, ont-ils annoncé vendredi 30 juin.
L'objectif est, face à l'ouverture à la concurrence et à la montée en puissance des objectifs imposés par les pouvoirs publics, de se renforcer sur ces segments où ils bénéficiaient d'un monopole. "Nous sommes confrontés à des objectifs réglementaires de collecte très ambitieux et nous avons pensé que, pour mieux garantir l'atteinte de ses objectifs, il était important de se rapprocher pour démultiplier nos moyens", a expliqué à l'AFP Christian Brabant, jusqu'ici directeur général d'Eco-systèmes et nouveau directeur général de la nouvelle société. D'ici 2019, la collecte des D3E des ménages devra en effet atteindre 740.000 tonnes, contre 517.000 tonnes collectées en 2016, tandis que celle des D3E des professionnels devra passer de 20.000 à 55.000 tonnes, détaille-t-il.
Les deux marques perdureront
Eco-systèmes gère les D3E des ménages et des professionnels, notamment du génie climatique et de la cuisine professionnelle. Récylum se concentre pour sa part sur les DEEE des professionnels des secteurs du bâtiment, de l'industrie, de la recherche et du médical, ainsi que sur les lampes usagées et les petits extincteurs. Les deux marques perdureront dans le cadre du nouveau mariage, qui sera effectif à partir du 1er janvier 2018. Mais dorénavant, les deux sociétés mettront en commun leurs ressources, par exemple leurs équipes sur le terrain et leur logistique de collecte, explique Christian Brabant.
Formellement, les 33 actionnaires d'Eco-systèmes et les 4 actionnaires de Récylum deviendront actionnaires de la nouvelle entité, baptisée ESR, et quatre nouveaux acteurs les rejoindront: Legrand, Hager, Schneider Electric et Trilux (éclairage led). ESR gèrera un budget compris entre 280 et 300 millions d'euros, issu des éco-contributions.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
Sujets les + commentés