EDF prêt à céder plus de 6 milliards d'actifs pour financer les EPR britanniques ?

L'électricien peut exercer son option de vente sur des parts qu'il détient dans des réacteurs nucléaires aux Etats-Unis. Il réfléchirait aussi à la cession de parts dans ses huit centrales nucléaires britanniques pour financer son projet de construction de 2 EPR en Grande-Bretagne.
EDF table désormais sur une croissance organique de son excédent brut d'exploitation (Ebitda) d'au moins 3% en 2015, contre 0 à 3% précédemment, grâce à sa "bonne performance opérationnelle".

EDF voudrait céder 6 milliards d'euros d'actifs en 2016, qui pourraient inclure des parts dans le parc nucléaire britannique et ses participations dans des centrales américaines, après avoir relevé mi-décembre son objectif de rentabilité, affirme mardi 6 janvier Les Échos.

La vente de parts dans les huit centrales britanniques exploitées par le groupe depuis le rachat de British Energy en 2008/2009 servirait à financer le projet de construction de deux EPR au Royaume-Uni, selon le journal. Un chantier au coût pharaonique (18 milliards de livres, soit plus de 24 milliards d'euros), pour lequel le groupe français s'est déjà allié à son partenaire chinois CGN afin de partager le fardeau.

| Lire La solvabilité d'EDF menacée par les EPR britanniques

Plus de 10 milliards de cessions d'actifs d'ici à 2020

En tout, les cessions d'actifs pourraient dépasser le montant de 10 milliards d'euros d'ici à 2020 et concerner l'activité d'exploration-production pétrolière et gazière d'Edison, sa filiale italienne, avait rapporté cet automne Les Échos.

EDF avait annoncé en juillet avoir placé sous revue stratégique l'ensemble de ses actifs dans les énergies fossiles en Europe continentale, sauf en France. Dans ce cadre, EDF a annoncé en décembre une dépréciation d'environ 2,3 milliards d'euros d'actifs supplémentaires au second semestre 2015, principalement au Royaume-Uni, en Italie, en Pologne et la participation d'EDF dans sa coentreprise nucléaire américaine CENG.

EDF table désormais sur une croissance organique de son excédent brut d'exploitation (Ebitda) d'au moins 3% en 2015, contre 0 à 3% précédemment, grâce à sa "bonne performance opérationnelle", avait indiqué le groupe en décembre, quelques jours après l'annonce de sa sortie prochaine du CAC 40.

(avec AFP et Reuters)

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Commentaires 12
à écrit le 10/01/2016 à 11:17
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S'est bien jolie tous cela, sans se poser la question à qui profite financierement la session des actions... Mais actuellement il n'y a pas d'EPR en fonctionnement, ensuite il semblerai que nous ayons des probleme dans la construction, respeçts des d...

à écrit le 06/01/2016 à 20:20
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pourvu que l'état ne reproduise pas avec EDF la même erreur qu'avec les autoroutes ( on se demande à qui a profité la privatisation ?........) grace aux dividendes perçus par l'état les français paient moins d'impôts

à écrit le 06/01/2016 à 16:47
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Il me semble que ces 6 milliards d'actifs ont été majoritairement apportés par le consommateur/contribuable français, via ses factures/impôts. Dès lors, n'est ce pas brader un peu les joyaux de la couronne (so British!) hum... EDF Un bien national ? ...

le 06/01/2016 à 18:53
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Cher DUCAT personne ne vous oblige a avoir un abonnement edf que je sache depuis plusieurs années (il y a plusieurs opérateurs sur ce marché) Confondre prix d'un service que vous consommez et un impot contre lequel vous n'avez pas d'échange de servi...

le 06/01/2016 à 18:53
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Cher DUCAT personne ne vous oblige a avoir un abonnement edf que je sache depuis plusieurs années (il y a plusieurs opérateurs sur ce marché) Confondre prix d'un service que vous consommez et un impot contre lequel vous n'avez pas d'échange de servi...

le 07/01/2016 à 10:13
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@PATBETTON : comme 89% des ménages, je suis abonnée au fournisseur historique qu'est EDF. On peut donc considérer qu'aller voir ailleurs est légal et possible, certes, mais relatif. Je sais bien aussi faire la différence entre ce que je paie par ma f...

à écrit le 06/01/2016 à 16:25
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A financé ces milliards d'actifs d'EDF ? Nous, en payant via les factures et les impôts. Se désengager, dans ce cas, veux dire brader le bien populaire. Pour aller prendre des risques outre-Atlantique ? Ça pourrait tourner au fiasco d'Areva. Qui pour...

à écrit le 06/01/2016 à 12:44
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Et moi j'aimerais aussi que l'Etat se désengage d'EDF car je ne veux pas que moi-même et mes enfant payons les pots cassés d'un nucléaire à présent désuet ! Au fond, France Telecom ne s'est pas arc-bouter sur le Minitel et a finalement réussi sa mue ...

à écrit le 06/01/2016 à 11:43
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24 milliard d'euros. Pour chauffer les maisons anglaises. Si tout cet argent était mis pour isoler ces-dites maisons, la construction de ces EPR ne serait pas obligatoire. Mais bon, les contribuables sont des vaches à lait pour les entreprises côté e...

à écrit le 06/01/2016 à 10:05
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Il devrait peut être déjà finir et faire fonctionner l epr de flamanville !!!

à écrit le 06/01/2016 à 8:38
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On doit remarquer que l'EDF, comme la plupart des entreprises du CAC40 se développe à l'étranger, et semble " négliger " le développement en France, en réduisant leur engagement en France.

à écrit le 06/01/2016 à 8:10
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c'est inquietant ces epr a l'international, alors qu'on ne sait pas si le reacteur en local est fiable!

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