Retour progressif à la normale dans les stations-essence après la levée de la grève

La reprise du travail annoncée par le porte-parole de la CGT signe la fin des barrages filtrants mis en place par la CGT, et la fin des ruptures de stocks pour les stations-service (en Ile-de-France, la moitié était en rupture complète). De fait, l'Ufip constate un retour progressif à la normale".
Depuis huit jours, les automobilistes vivaient la galère de la pénurie de carburant due à la grève des transporteurs.

( Article publié le jeudi 1er juin 2017 à 9h55, mis à jour à 13h13 )

Alors que la situation depuis une semaine n'a cessé de se tendre pour les automobilistes avec la multiplication des stations-service à sec de carburant, Fabrice Michaud, porte-parole de la fédération CGT des transports, a annoncé la sortie de crise, estimant jeudi matin que "la reprise" du travail dans les dépôts de carburants devrait être "effective" dans la journée.

"Normalement la reprise devrait être effective. On devrait en principe retrouver une situation normale aujourd'hui" (jeudi),  a-t-il ajouté à l'AFP, en précisant toutefois que des assemblées générales étaient toujours en cours.

Le porte-parole de la fédération CGT-transports avait estimé qu'"en principe", tous les grévistes devaient reprendre le volant jeudi et qu'il n'y avait "plus de barrages filtrants" sur les routes d'accès à la dizaine de dépôts franciliens.

"Il faudra encore un peu de temps pour que toutes les stations retrouvent leurs niveaux habituels", a précisé l'organisation, dont la moitié du réseau francilien était "en rupture complète" la veille, la situation étant restée "quasi normale" ailleurs.

Aucun militant CGT n'était présent en début de matinée devant la raffinerie de Grandpuits, en Seine-et-Marne, selon la gendarmerie.

Au port de Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine, les grévistes ont décidé la reprise pour "favoriser les négociations bien engagées" mais préviennent qu'ils suivront attentivement les discussions, "déterminés à obtenir l'intégralité de (leurs) revendications".

Transport de matières dangereuses et conditions de travail

La CGT est à l'initiative d'une grève depuis vendredi dernier qui entraîne des difficultés d'approvisionnement en particulier en Ile-de-France. Au centre du conflit, la spécificité du transports de matières dangereuses et l'amélioration des conditions de travail.

Mercredi soir, à l'issue d'une réunion de trois heures au ministère des Transports, elle avait salué "des avancées significatives", notamment un calendrier précis de discussions.

Eviter la panique qui peut aggraver la pénurie

Le mouvement de grève et les barrages filtrants ont ralenti l'activité de plusieurs dépôts franciliens, avec des conséquences sur de nombreuses stations service.

Mercredi, le gouvernement avait demandé aux automobilistes de ne pas céder à "la panique". La ministre des Transports Elisabeth Borne avait  reconnu "certaines difficultés d'approvisionnement" mais pas de "pénurie" et demandé aux automobilistes "de conserver leurs habitudes de consommation de carburant".

Dans les Hauts-de-France, la Voix du Nord rapportait mardi qu'il n'y avait pas véritablement de pénurie mais que les commerçants, qui redoutent toujours une ruée sur les pompes, se voulaient rassurant en expliquant qu'il leur restait la solution de faire appel aux camions citernes belges :

«  Et puis, on trouve toujours sinon de quoi se réalimenter en faisant appel aux camions belges », expliquait une responsable de grande surface au quotidien nordiste.

(Avec AFP)

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 13
à écrit le 01/06/2017 à 14:26
Signaler
C'est moi qui ai raté un épisode, ou notre presse nationale ne commence à parler de la grève que lorsqu'elle se termine ? Si je n'ai rien raté, cela ressemble bien à d l'information "contrôlée"... au pays de la liberté ...

le 01/06/2017 à 15:09
Signaler
Je confirme, c'est vous qui avez raté un épisode

le 01/06/2017 à 19:39
Signaler
Il y a une colonne, dans la marge à gauche du début de l'article, qui indique : SUR LE MEME SUJET Et qu'y lit-on ? Les épisodes précédents. (Et maintenant, on se relit et on s'affole un peu quand même de partir en live comme ça)

à écrit le 01/06/2017 à 12:49
Signaler
Il n'y a plus qu'en France ou l'on observe ce blocage de la société par toujours les mêmes, en attendant les infirmières, les pompiers, les militaires, les gendarmes assurent leur travail dans des conditions souvent difficile.

le 01/06/2017 à 15:08
Signaler
Il n'y a qu'en France ? Première nouvelle. Et vous voyagez aussi souvent que ça pour vous permettre ce genre d'affirmation ? Ou alors vous vous emmerdiez au bureau, et un peu de french bashing vous fait passer le temps ?

le 01/06/2017 à 16:51
Signaler
chauffeur pétrolier ;je précise que nous n avons jamais fait gréve .mais cela est du a des revendications,qui non jamais aboutis.on attend que un jour un chauffeur s endorme apres des journées de 12h.et provoque une catastrophe épouvantable avec 4100...

le 01/06/2017 à 17:45
Signaler
Jamais vu un voisin frontalier venir faire son plein en France par pénurie dans son pays, en Asie jamais vu ce "bordel" récurrent ni mes amis asiatiques.

à écrit le 01/06/2017 à 11:43
Signaler
Il eût fallu, quitte à laisser les français manquer de carburant quelques temps, briser ce conflit comme Thatcher l'a fait pour les mineurs britanniques. Sinon les grévistes ne manqueront pas de réutiliser cette nouvelle forme de prise d'otage appare...

le 01/06/2017 à 15:07
Signaler
Encore mieux : réduisons à l'esclavage tous les actifs, comme ça plus de grève, plus de salaires à verser, une flexibilité rêvées depuis longtemps par les lecteurs de La Tribune. Et si il y a tout de même une rébellion, on envoie les militaires tirer...

à écrit le 01/06/2017 à 11:06
Signaler
le cgt sabote l economie francaise depuis 1945...elle fut manipuléé par staline ...!!

le 01/06/2017 à 18:04
Signaler
Je ne suis certes pas Syndicaliste, mais sans eux nous n'aurions pas quelques avantages dont vous profitez certainement aussi ! Soyez indulgent. Moi je le suis: même si cela rend dificiles mes déplacements. Lorsque nous seront revenus en 1945, même m...

le 01/06/2017 à 18:05
Signaler
Je ne suis certes pas Syndicaliste, mais sans eux nous n'aurions pas quelques avantages dont vous profitez certainement aussi ! Soyez indulgent. Moi je le suis: même si cela rend dificiles mes déplacements. Lorsque nous serons revenus en 1945, même m...

à écrit le 01/06/2017 à 10:03
Signaler
" Le gouvernement avait enjoint les automobilistes à ne pas paniquer " Sauf que si vous ne pouvez pas vous rendre à votre travail, vous serez obligé de travailler pour rattraper à des horaires moins pratiques, vous risquez d'être sanctionné, de n...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.