La multiplication des icebergs entrave le transport maritime transatlantique

En début de semaine, 450 icebergs ont été signalés sur les routes maritimes de l'Atlantique du Nord. Un chiffre qui dépasse largement la moyenne de saison à cause de la fonte des glaces et qui oblige les navires à de longs et coûteux détours.
Selon les experts, cette situation atypique serait due à des vents anormalement forts, ainsi qu'au réchauffement climatique, qui accélère la fonte des glaces du Groenland.

L'impact du dérèglement climatique sur le transport maritime se fait sentir d'une manière saisissante en ce début de printemps. Les icebergs qui ont dérivé sur les routes maritimes de l'Atlantique du Nord ont dépassé le nombre de 450 lundi 10 avril, contre 37 une semaine plus tôt, selon la Patrouille internationale des glaces citée par The Guardian.

Ce chiffre, normalement atteint à la fin de mai voire en début de juin, dépasse largement la moyenne des icebergs à la dérive dans cette saison, de 80, souligne le journal britannique. Selon les experts, cette situation atypique serait due à des vents anormalement forts soufflant en sens anti-horaire, qui poussent les icebergs vers le Sud, ainsi qu'au réchauffement climatique, qui accélère la fonte des glaces du Groenland.

"Cela rend tout plus cher"

Les navires transatlantiques se retrouvent ainsi obligés de changer leur route, en faisant des détours pouvant impliquer quelque 650 kilomètres supplémentaires, à savoir un jour et demi de voyage additionnel pour les plus gros cargos. "Cela rend tout plus cher. Nous consommons plus de carburant, prenons plus de temps et cela impacte les équipements", observe le capitaine Sid Hynes de la compagnie Oceanex cité par The Guardian.

Créée après le naufrage du Titanic en 1912, et chargée de mener des vols de reconnaissance et de produire des cartes de navigation, la Patrouille internationale des glaces se targue d'avoir réussi à éviter en 104 ans tout autre heurt entre un navire ayant suivi ses préconisations et un iceberg. En 2014, sixième saison la plus dangereuse depuis 1900, les icebergs signalés sur les routes transatlantiques étaient au nombre de 1.546. En 2015, on en avait dénombre 1.165 et 687 en 2016.

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Commentaires 4
à écrit le 06/04/2017 à 20:50
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Situation bizarre ! Les routes maritimes traditionnelles sont encombrées d'icebergs dus à la fonte de l'Arctique. Et au même moment, on lance les routes maritimes pour le contournement des continents Nord-Américain et Nord-Asiatique; les mythiques "P...

à écrit le 06/04/2017 à 16:58
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Saleté de nature qui n'arrète pas de géner la course aux profits et aux rendements !

à écrit le 06/04/2017 à 16:06
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Ce n'est pas tant la multiplication des icebergs que le manque de pastis pour les accommoder qui est gênant :-)

à écrit le 06/04/2017 à 16:03
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D'où la nécessité d'une relocalisation de la production mais bon forcément c'est pas en cette période de crise pétrolière qu'on va chercher à réduire le trafic des portes containers on se doute bien. D'ailleurs c'est très bien, plus (+) de contou...

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