Les troubles au Moyen-Orient stimulent les cours du pétrole

Les investisseurs craignent les répercutions de l'offensive de l'Arabie Saoudite au Yemen, notamment une perturbation des trajets maritimes du pétrole passant le long des côtes yéménites.
Les chiffres du ministère américain de l'Energie publiés mercredi ont montré que la production nationale n'avait augmenté que de 3.000 barils par jour

Publié le 26/03/2015 à 15:25. Mis à jour le 26/03/2015 à 18:00.

Les cours du pétrole connaissent un véritable rebond ce jeudi 26 mars. Le baril de brent prenait 4,15% à 58,72 dollars à 17h42 et gagnait plus de 2 dollars par rapport à mercredi.

Celui du "light sweet crude" (WTI) gagnait 3,69% à 50,86 dollars à 17h43 sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), et grimpait ainsi de 1,80 dollar par rapport au jour précédent.

Crainte d'une contagion dans le Moyen-Orient

"Le marché est soutenu à la fois par la situation géopolitique et par le dollar", a déclaré Robert Yawger, chez Mizuho Securities.

Du point de vue géopolitique, il a mentionné l'intervention saoudienne au Yémen, la difficultés des pourparlers iraniens et l'implication américaine dans les frappes sur Tikrit en Iraq.

"Le Yémen n'est pas un gros producteur de pétrole, avec environ 125.000 barils par jour, mais sa proximité avec l'Arabie Saoudite (..) et la peur qu'une contagion ne s'étende à un des plus gros producteurs du monde déclenche des achats de panique", a développé Matt Smith, chez Schneider Electric.

En outre, a ajouté Matt Smith, le marché craint une perturbation des trajets maritimes du pétrole passant le long des côtes yéménites, et particulièrement par le détroit de Bab al-Mandeb, qui est à la portée des miliciens chiites houthis.

Les yeux rivés sur l'Iran

Pour ce qui est de l'Iran, a précisé Robert Yawger, il semble que les pourparlers en cours sur le nucléaire puissent atteindre la date limite du 31 mars sans accord cadre. "Ce serait un facteur de hausse car le marché avait intégré dans ses prix la perspective d'un retour sur le marché du pétrole iranien (à la suite d'une éventuelle levée des sanctions économiques) qui pourrait finalement ne pas se matérialiser", a-t-il dit.

Le dollar facilite les achats de pétrole brut

En ce qui concerne le dollar, pénalisé par des inquiétudes sur la santé de l'économie américaine, il semblait calé tout près du cours de 1,10 dollar pour un euro jeudi matin, au plus bas depuis le 5 mars. Cela facilite les achats de pétrole brut pour les acheteurs munis d'autres devises.

"L'avalanche de pétrole brut pourrait se ralentir"

Enfin, les chiffres du ministère américain de l'Energie publiés mercredi ont montré que la production nationale n'avait augmenté que de 3.000 barils par jour. "L'avalanche de pétrole brut pourrait se ralentir", a ajouté Robert Yawger, notant qu'il s'agissait de la plus faible augmentation depuis le mois de janvier. Cela a permis de minimiser l'importance de la nouvelle augmentation des stocks, bien plus forte que prévu.

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